L'histoire :
Stewart est enfermé au bloc où il a réussi à introduire un tournevis pour accéder au conduit d'air froid qui mène aux appartements d'Elaine Rosenberg. Le plan préparé par le groupe de prisonniers pour s'évader de la prison sous les mers passe par la prise en otage de la directrice de l'agence gouvernementale. Venue dans la prison pour s'approcher de l'épave de la plateforme de forage de la Prometheus Oil, la jeune femme subit, sans le savoir, les manœuvres de la multinationale du pétrole pour fausser les enregistrements pris lors des expéditions vers la plateforme engloutie. Lorsqu'elle découvre le prisonnier qui a réussi à entrer dans son appartement, elle se soumet à la menace et ne donne pas l'alerte. Pendant ce temps, le directeur de la prison et le PDG de Prometheus concluent un arrangement pour que la compagnie ne puisse pas être mise en danger par les révélations de l'enquêtrice. Pendant ce temps, du côté des évadés en puissance, les derniers blocages contre le plan établi sont levés en soumettant une nouvelle fois Johnny aux sévices sexuels d'un des gardiens. Mais l'ensemble de l'écheveau va se trouver déstabilisé lorsque Johnny sort atrocement blessé de la séance de viol qu'il vient de subir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Christophe Bec apporte une conclusion complète à cette nouvelle aventure flippante à souhait, entre l'oppression du fond des océans et la déchéance morale de nombreux gardiens ou prisonniers. Les monstres marins qui font monter le suspense dans les premières pages de cette aventure en trois tomes ne s'avèrent finalement pas déterminants dans la conclusion du récit. Ce n'est pas une énorme surprise, même s'il faut avouer qu'ils représentaient la source principale des montées d'adrénaline orchestrées par le scénariste. Une technique dont le champion toutes catégories des suspenses sous l'eau et dans des grottes est assez coutumier, et dans laquelle on se laisse attraper avec plaisir. Ce troisième tome gère, cela dit, parfaitement l'ensemble des personnages impliqués dans l'intrigue, même si les ficelles utilisées sont parfois de triple épaisseur. La sexualité glauque dans les murs de la prison devient littéralement horrible, tandis que les motivations de la Prometheus Oil sont au paroxysme du cynisme et de la toute-puissance. L'ensemble des trois albums se lit dans la continuité avec une belle logique, les images de Stefano Raffaelle étant toujours aussi techniquement impressionnantes. Le duo devrait sans aucun doute récidiver dans ce genre qu'il maîtrise parfaitement, sans qu'il produise pour autant une œuvre véritablement incontournable.