L'histoire :
Le mal des esprits ne cesse de gagner du terrain. De plus en plus de monde s’en retrouve atteint. Totalement dépassés, les médecins ne trouvent aucune solution. Il devient de plus en plus difficile de trouver des endroits où « emprisonner » les hommes atteints par ce fléau. Au même moment, à Rome, le très Saint-Père Enguerrand reçoit une visite des plus surprenante dans ses quartiers. Le Diable en personne, sous l’apparence d’une femme dénudée et imberbe, lui rend en effet visite pour lui proposer une alliance. Le Diable lui explique que le mal des esprits n’est pas une simple maladie, mais l’œuvre d’un démon inconnu venu sur leur Terre pour voler les âmes des humains. Si cette menace persiste, paradis et enfer risquent de devenir rapidement dépeuplés. Il est donc grand temps d’intervenir ! Le Diable demande alors à Enguerrand de l’autoriser à participer au concile prévu à Carcassonne. Si Enguerrand accepte le marché, il recevra, en plus de sa part, l’argent qui lui manque pour partir en croisade contre le peuple mongol. Pendant ce temps, alors qu’Alaric fait route vers Bordeaux pour enquêter sur la mort de Wallia, un confrère Missus Dominicus, il est rattrapé par un messager de son ordre qui lui donne une nouvelle mission prioritaire : se rendre au plus vite à Carcassonne pour enquêter sur un massacre perpétré dans une cathédrale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après plus de cinq ans d’attente, voilà enfin la suite de Démon qui, pour le coup, devient un diptyque, au lieu d’une trilogie. Malheureusement, on se rend rapidement compte que cette conclusion inclut les mêmes écueils que le premier album. En effet, si cette aventure ne manque pas de fond, au final l’intrigue est assez linéaire et n’arrive jamais vraiment à nous embarquer. De plus, on a l’impression que le récit est inutilement rallongé, lorsque le héros est envoyé sur une autre enquête alors qu’il n’a pas encore résolu la précédente... et qu’elle a plus de valeur à ses yeux... comme aux nôtres. Certes, au final, tout est lié, que ce soit les enquêtes, le mal des esprits ou encore la découverte de l’Atlantide. Mais à aucun moment, cela ne se révèle très emballant. Bref, si l’idée de départ est plutôt bonne et le mystère intrigant, le scénario de Richard D. Nolane ne nous permet pas de nous attacher aux personnages. Du coup, on suit le tout avec distance, sans réel plaisir. De son côté, le dessinateur Michel Suro, qui s’est chargé auparavant du spin-off Le clan des chimères au Chant des stryges, propose des graphismes fantastico-moyenâgeux archi classiques, qui ne permettent pas de sauver les faiblesses du scénario. Il faut bien avouer que, hélas, cette série est aussitôt lue, aussitôt oubliée…
