L'histoire :
Le jeune Alaric a enfin réussi à devenir un Missus Dominicus, c'est à dire un membre de l'armée de l'empereur. Fier de lui, il décide de retourner à Rhedae, sa ville natale, afin d'annoncer la bonne nouvelle à sa famille. Étant un peu juste pour atteindre Rhedae avant la nuit, Alaric demande l'hospitalité à l'abbaye d'Alet. Sur place, il retrouve une vieille connaissance, l'abbé Isidore. Ce dernier lui apprend que le mal des esprits a également touché la région, mais que bien heureusement sa famille a été épargnée. L'abbé l'emmène ensuite au purgatoire, où sont détenus les êtres humains qui ont chopé cette étrange maladie. Alaric découvre alors que les malades sont extrêmement nombreux et entassés dans une cage. Le lendemain matin, dès l'aube, le jeune homme reprend sa route en direction des siens. Après deux ans d'absence, Alaric retrouve enfin sa sœur, qui n'a jamais douté de sa réussite. Cette dernière lui confie qu'elle était certaine de son retour, après avoir fait un rêve dans lequel il la sauvait d'un terrible danger. Après cette courte discussion, Alaric s'en va rejoindre son père au palais comtal. Content de revoir son fils, Reccared lui avoue qu'il est depuis quelques temps en conflit avec le comte Erwig. En effet, le comte essaie de convaincre le peuple que l'épidémie qui sévit est une punition divine pour avoir accepté les juifs et les cathares sur le territoire de l'empire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour sa nouvelle série, le scénariste Richard D. Nolane nous plonge dans un univers médiéval-satanique largement imprégné de fantastique. En effet, en cette ère, le continent Atlantide a été découvert (en 1213) et une mystérieuse épidémie frappe L'Europe, faisant de plus en plus de victimes. On ignore encore le rapport entre ces deux données, mais on suit néanmoins le héros au milieu du chaos. Alaric se voit confier sa toute première mission en tant que Missus Dominicus. Le jeune homme doit enquêter sur un meurtre plus complexe qu'il n'y paraît, alors que le mal des esprits le touche de près. Le récit de cette première partie demeure plaisant à suivre, même si on aimerait qu'il avance plus vite. Pour le moment, l'histoire ne sort jamais vraiment des sentiers battus. Après s'être occupé graphiquement de deux séries dérivées du Chant des Stryges (Le clan des chimères et Le siècle des ombres), le dessinateur Michel Suro met en images ce récit de Nolane. Il livre un canevas fantastico-moyenâgeux lui aussi très classique. On ne trouve pas vraiment d'exploit graphique au cours de cette mise en bouche décidément bien consensuelle pour le moment... Espérons que le prochain tome réussira davantage à nous surprendre, en faisant décoller le récit une bonne fois pour toutes...
