L'histoire :
Durant une démonstration de marionnettes sur la place du marché, trois enfants déguisés font les poches des passants. Ils sont pris la main dans le sac par les gardes. Cira, qui observait la scène, intervient et dégaine ses deux épées afin de protéger ses compagnons. Après avoir ridiculisé une poignée d’hommes, elle se sauve en criant son surnom « Deux épées » à la foule qui l’acclame. Cira rejoint son clan d’exclus qui vit autour d’un bar dirigé par la « Mamma ». Le clan est pauvre, mais subsiste sans trop de problème grâce à son système D. La Mamma reproche à Cira d’en faire trop et d’attirer l’attention sur le clan. Cira s’excuse, mais désire en secret quitter cette vie pour se faire connaître en tant que maître d’arme. Elle projette d’intégrer la célèbre école de la Licorne, dont l’accès lui est refusé parce qu’elle n’est pas de race noble. Le lendemain, elle fait intrusion dans la cour de l’école au moment d’une cérémonie. Un invité qui a reconnu la petite, supplie le professeur de lui laisser une chance et d’organiser un duel. Si Cira remporte le duel, elle sera l’écuyère de son adversaire. Emplie d’espoir, elle sait néanmoins que le combat est loin d’être gagné d’avance, car son adversaire a tout à perdre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série fait la part belle aux armes blanches dans le milieu magique de l’heroïc-fantasy. Encore une fois, se fier à la couverture guère originale et approximative serait une grave erreur, car le contenu est plutôt réussi. Le scénariste dévoile les conditions de vie de son héroïne en décrivant une journée « type ». Le lecteur se sent ainsi très vite plongé dans une atmosphère chaleureuse où chacun a sa place. Ruiz crée là un parfait point de départ à son histoire. Mais Cira en demande plus : la scène du duel dans l’école est drôlement bien menée. Cette séquence permet aux auteurs d’insérer une ambiance magique très propice à ce genre d’aventures. Après l’épisode du second duel, d’une étonnante intensité, ils tiennent définitivement le lecteur en haleine. Le dessin montre quant à lui une forte empreinte asiatique. Les traits ressortent et les « pics » pour les cheveux et le décor, définissent clairement le style manga de Mazi. Or, à contrario de la plupart des productions du genre, l’environnement et les arrières-plans sont riches et très bien définis ; le lecteur entrevoit parfaitement l’ambiance médiévale et son potentiel magique. Enfin, les couleurs variées sont un atout de plus pour ce type d’album. Les auteurs ont semble t-il su garder les avantages du style asiatique, en gommant ses défauts. En tous cas, le résultat est plutôt réussi…
