L'histoire :
Avec l’aide de son ami Larry Haynes, shérif à Hanckok, Durango se remet de ses blessures (suite à sa précédente aventure). Il réapprend à jouer correctement de la gâchette et aide en retour Larry dans les affaires courantes du patelin. Ce jour-là, il doit veiller le temps d’une nuit sur une jeune femme mise en cellule pour être protégée de Maxwell, le patron du saloon local. En effet, après s’être fait engager comme « fille de joie » par Maxwell, la ravissante jeune femme a été surprise en train de fouiller dans ses tiroirs. L’homme de main de Maxwell l’a alors un peu « secouée » pour comprendre ses motivations. Jusque dans la rue, où Larry a dû intervenir. Jessie, comme elle dit s’appeler, garde cependant le silence sur ses réelles motivations, même devant Larry et Durango. Pour son bien et la tranquillité de Hanckok, elle doit être expulsée le lendemain en diligence. Cependant, Maxwell entend bien en savoir plus sur cette fouineuse. Il demande à ses hommes de tendre un guet-apens à la diligence. En marge de cette affaire, Franck et ses hommes sont de retour dans l’Utah, en quête d’un butin enterré. Hélas, en arrivant au ranch voulu, le comparse qu’ils comptaient faire parler a la tête plantée au bout d’une pique et des moucherons plein les orbites oculaires. Plus loin, ils trouvent un père et ses trois fils en train de creuser pour eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le précédent Durango dessiné par Thierry Girod date d’il y a quatre ans… mais quand on voit la qualité qu’accorde le nouveau dessinateur italien Iko à ses cases, on pardonne volontiers à la série de prendre son temps. Pas une rue qui ne soit richement détaillée dans toute sa profondeur, pas une case qui ne soit totalement aboutie, qu’il s’agisse de gros plans ou de vues panoramiques. La température poisseuse et poussiéreuse imprègne des éléments de décor nombreux et soignés. On distingue même les graduations sur le dessus du célèbre Mauser C96 qu’utilise le héros ! La reprise sur ce tome 17 est tout simplement sublime et ravira les amateurs de westerns pour la qualité de son décorum. Les personnages ne sont pas en reste, avec leurs regards tendus et leurs dégaines de parfaits bandits. Si le héros taciturne Durango a toujours eu des allures du Clint Eastwood (celui de la trilogie du dollar de Sergio Leone) – quand bien même Swolf revendique s’être plutôt inspiré de Jean-Louis Trintignant – Franck est ici clairement un hommage à Henry Fonda, dans sa période westerns. On en oublierait presque de parler du scénario, toujours assuré par le père de cette série, Yves Swolfs. Un butin détourné, une vengeance à assumer, un célèbre justicier gaucher pour réguler le tout : que du grand classique pour le registre du western, mais impeccablement séquencé et dialogué. Pourvu que la collaboration Swolf-Iko perdure longtemps !