L'histoire :
Au milieu des gorges volcaniques de Margh, un elfe et sa fille, Sybil, reprennent leur souffle après une marche épuisante. Visiblement en fuite, le père demande à sa fille d’aller cueillir des fruits dans des buissons à proximité. Cependant, s'il éloigne sa fille, c’est surtout parce qu’il sent que son heure est venue et il ne veut pas mourir devant elle. Lorsque Sybil revient les bras remplis de myrtilles, elle ne réalise pas que son père est décédé. Elle pense qu’il est simplement en train de dormir. Attendant patiemment le réveil de son papa, la jeune elfe observe le coucher du soleil. Soudain, attirés par son odeur, cinq orks se retrouvent face à elle. Alors qu’ils s’apprêtent à faire de l’enfant leur prochain en-cas, l’un d’eux, Roo, a une autre idée. Il propose d’emmener l’elfe et de l’offrir à son épouse qui broie du noir depuis le départ de son fils aîné. Si l’enfant lui plaît, ils l’élèveront comme l’une des leurs. Sinon, ils la mangeront comme prévu au départ ! Trois ans plus tard, Sybil, rebaptisée Ora, s’est parfaitement intégrée à la tribu orks. Elle ne rêve dorénavant que d’une chose : devenir une chasseuse comme son père et ses frères aînés. Son père refuse catégoriquement. Mais un soir où il a un peu trop abusé des champignons hallucinogènes, il lui promet d’accepter le jour où elle arrivera à le blesser en l’attaquant par surprise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour le second tome de la saison 3, soit le 3ème album sur les elfes sylvains, le scénariste Nicolas Jarry met en scène une elfe recueillie et élevée par une tribu orks. La première partie de l’intrigue propose de suivre la croissance et l’éducation d’une héroïne très attachante, qui a la beauté des elfes et la rudesse des orks. Dans la seconde partie, la quête d’identité de Sybil va être confrontée à l’armée de goules décérébrées aperçues notamment dans le tome précédent. Ces dernières ne cessent de grossir leus rangs et deviennent une menace pour tous les peuples. Ce nouvel album est donc extrêmement riche et malgré quelques références à des albums précédents de la série, il peut tout à a fait être lu indépendamment. Tout plaisant à lire soit-il, l'album reste néanmoins moins accrocheur que le précédent signé Jean-Luc Istin et consacré aux elfes bleus. En ce qui concerne les dessins, Maconi reste dans la droite lignée des albums précédents, avec des cases équilibrant parfaitement l’importance des décors avec le charisme des protagonistes ou des scènes de bataille et bagarres. Cet opus très intéressant donne très envie de découvrir la suite de la guerre entre l’armée des morts et les peuples encore vivants…
