L'histoire :
Après avoir été les esclaves de la nécromancienne Lah’saa, tout en étant traqués par les assassins de l’ordre des elfes noirs, Gaw’yn et Dyfeline se réfugient à Akrähyng, la cité des dragons, avec l’espoir de pouvoir démarrer une nouvelle vie. Pour ce faire, l’elfe noir va devoir trouver de la fleur de Thnen, seul moyen de contenir ses pulsions meurtrières, alors que sa chère et tendre va devoir réussir à vivre avec le souvenir des actes qu’elle a commis en étant une goule sous le contrôle de la nécromancienne. En attendant que l’herboriste de la cité se procure ce dont il a besoin pour garder le contrôle, et parce que ses finances sont au plus bas, Gaw’yn se fait engager avec Dyfeline comme valet de cage chez les éleveurs de dragons. Un métier très dangereux, qui consiste à nettoyer les cages et les dragons eux-mêmes, pendant le peu de temps où ils mangent leur viande du jour. Ce qu’ignore Gaw’yn, c’est que pendant ce temps, l’herboriste contacte un elfe noir vivant à Akrähyng, et ce dernier prévient directement l’ordre de la présence de Gaw’yn au sein de la cité. Voulant en finir une bonne fois pour toutes avec Gaw’yn, l’ordre décide d’envoyer l’artillerie lourde en demandant à onze tueurs de la « phalange obscure » de se rendre là-bas pour éliminer le traître à leur caste…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que le premier tome consacré aux elfes noirs se révélaient un peu décevant, Marc Hadrien a su nous convaincre avec les suivants toujours consacrés à Gaw’yn. C’est donc avec plaisir qu’on se lance dans la lecture du quatrième album consacré aux mésaventures de cet attachant antihéros. Après avoir affronté pas mal de péripéties pour échapper à son destin d’assassin et pouvoir vivre avec celle qu’il aime, Gaw’yn semble enfin à l’abri pour vivre pleinement sa nouvelle vie. Hélas, cette quiétude sera de courte durée. La traque va vite reprendre car l’ordre des elfes noirs ne lâche jamais une proie tant qu’elle vit. Et encore moins quand il s’agit d’un traître. Ce 20ème tome est donc des plus prenants et pour coller au principe de la série, il peut tout à fait se lire sans connaître les précédents. Certes, pour ce coup-ci, on vous conseille tout de même vivement de lire les autres albums sur les elfes noirs pour bien ressentir la montée en puissance de l’intrigue, tout comme le plaisir de suivre le parcours chaotique du héros. Coté dessins, on a le droit à un nouveau changement. Alors que pour le tome précédent Stéphane Créty et Augustin Popescu avaient pris le relais de Ma Yi, ici c’est Daniela Dimat qui assure les graphismes, alors qu’Olivier Héban reste maître des couleurs. Rien à dire concernant le nouveau-venu, il reprend adroitement l’univers mis en place par Ma Yi, avec des décors, des créatures ou encore des protagonistes de qualité. Le découpage dynamique fonctionne à merveille. Cette saga sur les elfes noirs constitue sans doute la meilleure de la série-concept (avec celle consacrée aux elfes bleus).