L'histoire :
Dans la ville humaine de Majinorr, de plus en plus d’elfes sylvains squattent les rues, complétement shootés par une drogue inventée par les Hommes qu’on nomme la « Kicha ». Mais alors que les habitants se plaignent de cette invasion de drogués, rendant les rues moins sûres, la cité doit faire face à un événement bien plus grave ! En effet, un groupe d’elfes de la forêt portant capuches et masques les attaquent ! Efficace, l’équipe élimine facilement l’armée, le gouverneur et son mage, avant de passer à l’extermination de tous les habitants… Dans le même temps, Dame Alorënn – la cheffe d’une autre tribu sylvaine – découvre le massacre d’un troupeau de sangliers-buffles. D’après les flèches retrouvées sur le corps des bêtes, il ne fait aucun doute que cet acte de barbarie est l’œuvre des sylvains du clan des « ramures fauves ». Il est grand temps de donner une bonne leçon à ce clan qui abuse trop de la Kicha… Quant à Ora, une elfe élevée par des orcs, qui rôde seule depuis son combat contre Lah’saa et la destruction de son crystal vert, elle sort de sa retraite et de son silence pour sauver la vie d’une jeune enfant elfe aux prises avec un serpent caméléon. Enfin, l’empereur Alidyan essaye de convaincre les membres de son conseil d’entrer en guerre contre les elfes verts, lorsqu’il apprend que Majinorr est tombé et que son oncle est mort durant l’assaut…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle aventure au sein du clan des elfes sylvains, Nicolas Jarry propose un scénario riche au cœur de la forêt de Torunn. D’un côté, une drogue fait des ravages chez les elfes de la forêt. De l'autre, un empereur humain manipule son monde pour pouvoir entrer en guerre contre ce même peuple. Mais il faut également compter sur l’apparition de « l’ancienne », une créature arachnoïde voulant prévenir les sylvains du sombre futur qui les attend. Si ces intrigues parallèles rythment une histoire des plus plaisantes, ce 32ème album met également en scène de nombreux protagonistes rencontrés lors des précédents albums. On retrouve ainsi avec plaisir Ora l’elfe élevée par des orcs, Dame Alorënn la cheffe du clan des hautes frondaisons, ou encore Kaënn et son ami centaure Am’rör. Rajoutez à cela des nouveaux personnages très intéressants, comme l’empereur Alidyan et Aliksa l’elfe à son service et vous aurez compris que cet album est un très bon cru. Petit changement niveau dessins : c’est Diogo Saito (Orcs et gobelins T1) qui prend la relève de Gianluca Maconi. L’illustrateur succède avec maestria à son prédécesseur, tant dans le design des personnages, le rythme du découpage ou la beauté des décors qui font office de personnage à part entière dans cette série où la nature a une grande importance. Il s’agit d’un excellent album dont on a hâte de découvrir la suite dans Guerres d’Arran.
