L'histoire :
A peine sortis du palais ubiquiste, Tolriq (le mauvais élève de l’Université), la princesse Murmillia, sa garde du corps Faude, Fufnir et son glupion Alg, se retrouvent seuls, perdus dans la forêt. Ils finissent par trouver une tour isolée où réside un étrange personnage, le sorcier Tamarzirn, dont les animaux domestiques sont tout aussi étranges. Juste avant leur arrivée, il venait d’invoquer le spectre rouge, démon d’un plan lointain auquel il a recours lorsqu’il a besoin de nouvelles du monde. Tamarzin reconnaît en Alg bien plus qu’un Glupion, et le spectre rouge révèle que Tolriq serait le légitime héritier du Thorneland, mythique continent disparu depuis deux siècles. Tamarzin explique alors que deux dieux, Ulg et Phi, ont créé un monde magnifique où ont grandi leurs enfants Algane et Olkas. Pendant des siècles, ils n’ont eu de cesse de l’améliorer, mais déçus par ce qu’en ont fait les hommes, ils décidèrent de l’abandonner. Alors qu’Algane espérait rendre les hommes meilleurs, pour les punir, son frère Olkas a, quant à lui, décidé d’effacer toute trace de ce monde. C’est à ce moment là qu’Algane a glissé le secret des élixirs aux hommes. Grâce à aux élixirs, l’attaque d’Olkas a été repoussée mais le Thorneland y a laissé son existence…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour la petite histoire – dixit Alberto Varanda himself – il a toujours été prévu que le dessinateur ne ferait que les tomes 1 de La Geste des Chevaliers Dragons et de Paradis perdu… En revanche, pour ce qui est de la série qui nous intéresse, Elixirs, il était prévu dès le départ qu’il continue lui-même la série, et tant mieux ! Il a d’ailleurs promis de s’attaquer au tome suivant très rapidement. On ne peut que l’y encourager, tellement ce deuxième tome à gagné en qualité, surtout au niveau du scénario. Les bonnes idées fourmillent en effet : un sympathique démon « cohabite » dans le corps de Tolriq, notre charmant glupion se révèle être une déesse ou encore la « natte guerrière », tout cela dénote d’une véritable inventivité sur un canevas de départ plutôt classique. Sans compter les « Loubres » qui, bien qu’ils n’apportent pas de révélations au sens propre de l’histoire, sont un véritable régal. Côté dessin, on retrouve tout le talent d’un Varanda en pleine forme, qui nous enchante avec un dessin superbe. Moult détails, un trait précis et toujours beaucoup de relief notamment dans les scènes de combat (le haut de la page 25 !). Le vol tout particulier du tapis (dernière case de la page 26) est également particulièrement appréciable… En résumé, cette suite réussie nous fait oublier les faiblesses du démarrage de la série et annonce une suite au moins aussi bonne…
