L'histoire :
Alors qu'ils s'apprêtent à être dévorés tout crus par une tribu cannibale, Léo et ses deux amis, Holly et Job, sont sauvés in extremis par Billali, le père de la tribu. Ce dernier leur explique qu'il y a une coutume chez eux qui dit que tout étranger qui débarque sur le territoire a le droit d'être mangé. Cependant, Elle, la souveraine de la tribu, a d'autres projets pour eux. Ils doivent se rendre au plus vite à Kôr pour la rencontrer. Holly refuse de suivre Billali, car ses deux amis sont blessés suite à l'attaque des cannibales et le moindre déplacement risquerait de leur ôter la vie. Billali explique alors à son nouvel ami que Elle est également surnommée « Celle-qui-doit-être-obéie » et qu'il vaut mieux ne pas la contrarier. Léo, qui est le plus mal en point, rassure alors son ami sur sa santé et sur ses capacités à reprendre le périple. La quête reprend donc, mais après une journée de traversée, Léo et Job sont au plus mal. Inquiet, Holly questionne Billali qui lui explique que ses amis sont atteints de la fièvre. Pour lui, il ne fait aucun doute que Job va s'en sortir, car il est seulement atteint de la petite fièvre. Par contre, pour Léo, sévèrement touché, ce sera quitte ou double : soit il mourra pendant la nuit soit il guérira ! Le lendemain matin, Holly découvre que son fils adoptif a survécu à sa maladie : il est désormais en pleine forme. Tout le monde reprend la route. Soudain, l'attaque d'un serpent propulse le père Billali dans l'eau. L'homme commence à se noyer au milieu des crocodiles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le tome précédent, l'univers mis en place et le point de départ de la quête étaient suffisamment convainquants pour nous faire apprécier le récit, malgré le classicisme des évènements traversés par les héros. Or ici, le temps de la découverte est révolu et on se retrouve devant une quête tristement linéaire, jusqu'à la Reine Elle. Le périple est certes ponctué par quelques évènements – Léo atteint de fièvre par deux fois ou Billali en danger au milieu des crocodiles – mais on ne s'inquiète jamais vraiment pour les protagonistes. Du coup, ces évènements apparaissent comme mineurs et ne servent qu'à « décorer » la traversée. Heureusement, la grosse seconde partie du récit nous propose enfin la rencontre entre l'énigmatique Elle et les trois héros principaux. Cependant, là aussi, les évènements qui découlent de cette rencontre sont assez prévisibles et pouvaient se deviner dès le premier tome. Adaptée du roman de Henry Rider Haggard par Élie Chouraqui, cette seconde partie déçoit donc par son récit plat et classique. Par bonheur, la mise en image d'Alberto Jiménez Alburquerque sauve la mise grâce à des décors fouillés et plaisants à découvrir, ainsi qu'un découpage dynamisant davantage le récit. On espère que le troisième et ultime tome se révélera plus consistant et captivant que celui-ci...