L'histoire :
Véhir et Tia poursuivent leur chemin vers le Grand Centre, à la recherche des Dieux Humains. La traversée du royaume d'Ophü atteint désormais les crêtes enneigées de l'approche du centre. Le gibier manque et la faim se fait ressentir. Ruogno le rogne, la créature à tête de rat, menace Véhir de son épée, bien décidé à le manger. Mais l'arrivée d'une siffle en surplomb détourne leur attention. La femme serpent est enceinte, sur le point d'accoucher. Véhir décide de lui porter secours. Il doit défendre la future maman contre les assauts de Ruogno et, finalement, le petit vient au monde. Sassi leur explique alors qu'elle a fui son propre royaume, dont le roi voulait tuer son enfant à la naissance, en raison d'une sombre prophétie. Reconnaissante d'avoir été secourue, elle avoue néanmoins à ses compagnons d'infortune que pour elle aussi, l'urgence de trouver de la nourriture est impérieuse. Le groupe se remet donc en route, pendant qu'une alliance semble se nouer entre les chefs des royaumes de Tia et de Sassi. Le seigneur de l'animalité n'a pas renoncé à retrouver la septième fille du comte H'Mek, sans laquelle un obscur grand dessein ne saurait s'accomplir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome n'est en réalité qu'un prolongement du précédent, reproduisant le thème de la longue marche vers un but mystérieux, les héros croisant toutes sortes d'embûches. Le rythme d'ensemble est plutôt hésitant, n'aboutissant qu'à un seul véritable élément nouveau dans la grande intrigue de la quête du Grand Centre. Olivier Roman et Stéphane Richard continuent de livrer de très beaux tableaux lorsque les créatures bigarrées se regroupent dans des paysages naturels, souvent spectaculaires. Mais quelques maladresses de mise en scène et quelques cases aux mouvements hésitants traduisent une certaine difficulté à raconter les scènes conçues par Pierre Bordage. Les auteurs butent sur la difficulté de transformer un récit foisonnant aux dimensions multiples, en un scénario de pure bande dessinée, et ne parviennent pas à traduire la richesse de l'univers. Trop souvent décrite par les seuls décors dans lesquels les personnages évoluent, la saga ne trouve pas l'épaisseur voulue. Le but réel du voyage de Tia et Véhir reste même approximatif à ce stade. Ce qui ne nous laisse plus beaucoup de temps – un dernier volume en l'occurrence – pour une immersion qui devient peu probable...
