L'histoire :
Le contact vient d'être établi entre les troupes avancées de Far Albion aux confins de l'espace habité par les colonies humaines, et une civilisation extraterrestre. Poursuivis par les Vorpals, les exilés des systèmes planétaires de Caelya sont accueillis par l'équipe du capitaine Hec. Leurs intentions pacifiques sont bien comprises par les albianais, les deux groupes s'unissent alors pour affronter le premier vaisseau ennemi qui surgit de nulle part. Dotés d'une technologie avancée d'armement, les Vorpals semblent surpuissants face aux humains qui en affrontent un seul représentant sur le sol d'un astéroïde. Mais Arty, humanoïde de la catégorie des améliorats, semble promis à un destin particulier. Il est choisi pour prendre en main une épée très spéciale, apportée par les réfugiés extraterrestres. Elle lui permet de faire face à l'attaquant Vorpal et de le tuer. Lorsqu'ils se replient à bord du vaisseau principal, la bataille est en cours avec une nouvelle horde de Vorpals et seules les armes de contact permettent aux hommes de repousser l'attaque. En accord avec les représentants de Caelya, ils décident alors d'aller rencontrer les autorités au QG de l'amirauté, sur la planète Cambria, et de leur expliquer la menace imminente qui pèse sur la civilisation humaine. Les extraterrestres expliquent alors comment une prophétie vieille de plusieurs millénaires pourrait se réaliser et sauver les hommes de la destruction.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce space opéra plutôt agréable et bien mené nous a laissés sur une intéressante rencontre humains-aliens à la fin du premier tome. On embraye sans état d'âme ici, avec une remise en perspective habile de la part du scénariste Jean-Luc Sala. Sous prétexte d'un rapport militaire du capitaine vers sa hiérarchie, il nous resitue les protagonistes et nous refait le pitch de son récit, ce qui nous permet de replonger plein pot. Merci Jean-Luc, car pour replonger, on replonge. Les combats se font plus nombreux, les victimes se succèdent, les hommes et créatures en armes s'entrechoquent dans une débauche visuelle digne des Transformers. On perd assez peu de temps en états d'âme, y compris lorsque le très rustique et un poil homophobe lieutenant Kex doit prononcer des oraisons funèbres qui ne sont pas son point fort. Un ton plutôt drôle et résolument série B assumé sans fausse note, qui vise avant tout à donner du spectacle. Le dessinateur Emmanuel Nhieu propose de beaux concepts visuels, avec des bases spatiales convaincantes et des combattants aux looks soignés – les planches en noir et blanc visibles sur son blog sont d'ailleurs un régal. Il reste néanmoins un peu de boulot dans l'échange de rôles avec la coloriste Diane Brants, pour améliorer la lisibilité des scènes de combat. Le point d'impact entre une épée à lame double et le poitrail d'un alien n'est pas toujours hyper clair, tout comme certains angles de vue lors des enchaînements rapides. Un petit manque d'impact qui devrait se corriger au fil des pages. Tout à fait dans la lignée du précédent, ce deuxième tome avance néanmoins avec efficacité. Le récit prend de l'ampleur, il ne décevra pas ceux qui ont accroché aux premiers éléments de cet univers de pure SF.