L'histoire :
Après chaque aventure, la fine équipe rentre au village. C'est tout heureux que Frigiel, Fluffy et Abel souhaitent retrouver leurs amis. Or très vite, ils se rendent compte qu'il y a quelque chose de louche. Ils ont les yeux rouges et des tendances agressives. Pas le temps d'agir avant qu'on leur saute dessus. Les voilà infectés à leur tour, du moins Abel. Etrangement, Frigiel semble totalement insensible à ce cube qui s'est fixé à lui. Pourquoi ? Pas le temps de trouver la réponse, car il faut aider tout le monde. Une chance que son grand-père et le scientifique collaborent ensemble pour comprendre ce qui s'est passé. Ils enlèvent la corruption de Fluffy puis des amis proches. Difficile de retrouver la dynamique d'avant, quand ils disent à haute voix ce qui les a blessés. Même s'ils n'étaient pas totalement conscients de leur parole, elle est basée sur de vrais ressentis. Maintenant que l'escouade est au complet et presque soignée, il faut aller à la base du problème. Cependant, la caverne gardée par un Warden s'annonce parsemée d'embuches. Bien que l'alliance face la force cela ne signifie pas que le danger est évité. Il est bien là et parfois tapi dans l'ombre. Le pire peut arriver d'un instant à l'autre sans que personne ne puisse intervenir. La colère et la tristesse se mêlent face à l'improbable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, Frigiel et Fluffy ne connaissent jamais de tranquillité. Plus le temps passe et pires sont les situations. Christophe Derrien et Frigiel s'amusent davantage avec les mots. La population est touchée par la corruption. Ils cèdent à leur plus viles pulsions les uns envers les autres. Les scénaristes parlent même d'acculturation, un terme assez complexe pour un lectorat de pré-adolescents. De surcroît, il n'est pas toujours aisé d'intégrer une culture étrangère à la sienne. La corruption permet cela, aussi bien au sens propre qu'au figuré. Les gens changent aussi, en remettant en cause leur propre éthique de vie, pour la plupart. Les protagonistes se comportent autrement et quand ils sont redevenus normaux, ils ont gardé conscience de leur attitude. On peut comprendre cela car la colère a déjà poussé chacun à dire des choses qui dépassent ses pensées. L'aspect humain et psychologique s'affine, la gravité s'accroit dans un registre émotionnel plus dense. Un personnage récurrent vient de mourir, ce n'est pas rien ! L'aspect mignon et sympathique de l'univers Minecraft prend cette fois une nouvelle dimension, plus adulte. Du côté du graphisme, Arianna Sabella continue sur la même ligne que les tomes précédents, en ajoutant plus de peps et de dynamisme. Le trio propose un travail harmonieux et rendent progressivement les héros et héroïnes plus attachants.
