L'histoire :
Tout est beau et magnifique à la Fuze Corporation. Personne n’ignore cette entreprise qui sait très bien communiquer. D’ailleurs, c’est très efficace car beaucoup de monde souhaite intégrer la structure. Didier fait partie de ceux qui sont prêts à se donner à fond, quitte à faire des heures supplémentaires sans être payé. Quand il reçoit la lettre qui lui annonce qu’il est accepté dans l’entreprise de ses rêves, il est au comble du bonheur. Les petites surprises agréables vont se succéder puisqu’il rencontre Framboise dont il tombe éperdument amoureux. Et surtout, il va rencontrer le grand patron, celui qui passe à la télévision. Seulement voilà, quand Didier nettoie son bureau, le dirigeant est absent alors qu’il doit prononcer un discours important. La directrice marketing commence à s’inquiéter. L’homme de ménage fera l’affaire pour l’aider à retrouver celui qui est irremplaçable. Quelle aubaine pour Didier de passer du temps avec celle qui fait battre son cœur. Ensemble, ils mènent les recherches jusqu’à le retrouver et le convaincre. Fuze Corp va pouvoir annoncer à tous que le groupe va investir la Lune pour faire un maximum de profit. Les salariés conviés applaudissent de satisfaction. Toutefois, un ennemi imprévu vient d’apparaître. Reidid a un objectif très clair : tout faire exploser...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans l’univers de Minecraft adapté en BD, nous conaissions déjà Frigiel et Fluffy, Siphadventure et Superbrioche. C’est un nouveau Youtuber dont l'univers a été ici adapté : Fuze III (d'où la référence dans le titre). Le scénario est signé d'un spécialiste du genre, Jean-Christophe Derrien, qui travaille avec l’adepte du jeu pour créer une histoire. Ce premier tome installe les personnages que l’on va retrouver avec le patron qui est l’image de l’entreprise. On se doute bien qu’il est juste un pantin aux mains de vils personnes voulant faire du profit à tout prix. Puis il y a Framboise, qui gère l’administratif avec sérieux et lucidité. Et enfin, Didier, bonne poire, assez naïf, soumis à souhait, a un double maléfique, très sauvage. Le scénariste a bien amené la fin de l’album avec un cliffhanger qui va en titiller plus d’un. Le thème de l’entreprise et des multinationales prêtes à tout pour de l’argent, est rarement abordé en BD jeunesse. Nous sommes très éloignés du travail de James ou du monde de Dilbert. On souligne l’audace du sujet de fond, qui ose parler de rébellion. Il suffit d’une personne pour remettre en cause un système. Au niveau graphique, Ornella Greco apporte un peu de douceur dans la représentation de l’univers « en carrés » propre à Minecraft. Elle met des références directes au jeu, qui devraient plaire aux fans. Javier Mena ajoute du peps grâce à des couleurs qui restent dans l’esprit de ce type d’ouvrage. Le quatuor harmonieux rend hommage à un divertissement apprécié de milliers de gamers.