L'histoire :
À bord de leurs robots méchas customisés en machine de guerre, Rita et Terry font un tour de reconnaissance dans les environs de leur base secrète. Ils aperçoivent alors un avion militaire se faire descendre par les robots qui ont pris le contrôle de leur bourgade norvégienne, quelques jours auparavant. Ayant remarqué que le pilote s’est éjecté avant l’explosion, le duo fonce dans sa direction pour lui porter secours. Sur place, ils découvrent que l’homme est un membre des forces aériennes suédoises. Il leur apprend également que la situation est la même partout : des robots ont débarqué et ont détruit dépôts de carburants, usines, hangars et tous les civils représentant un danger, sans sommation. L’homme rajoute qu’il se rendait en Russie pour leur prêter main-forte lorsque son avion a été abattu. Avant que l’ennemi n’arrive jusqu’à eux, Rita et Terry proposent au suédois de les suivre dans leur quartier général, une base militaire secrète issue de la dernière guerre, possédant un bouclier la rendant invisible. Hélas, arrivé à la base, le trio découvre que les portes sont ouvertes et que le camouflage holographique est désactivé ! À l’intérieur, tout le monde a été massacré, à l’exception d’Ilda qui leur apprend qu’ils ont été vendus à l’ennemi par le shérif Éric…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En conclusion du tome précédent, Jean-Pierre Pécau nous offrait un double cliffhanger. Dans un premier temps, il émettait l’idée que la menace était d’origine extraterrestre ; dans un second, on découvrait qu’Akina, le frère d’Ilda, révélait l’existence de la base secrète à l’ennemi. Cette dernière partie redémarre donc sur les chapeaux de roues, avec l’arrivée d’un militaire révélant que la situation critique est généralisée au monde entier. Il dévoile surtout l’assassinat de la quasi-totalité des survivants qu’on suivait depuis le tout premier tome. Or, on constate à ce moment de l’intrigue une surprenante incohérence. Quid de Micha, la petite sœur d’Ilda ? On peut partir du principe qu’elle a été tuée comme tous les autres... mais alors pourquoi Ilda ne la pleure pas et souhaite seulement venger la mort de son grand-père ? Ensuite, si l’intrigue est rythmée par les révélations et l’action, on constatera tout de même d’autres incohérences et quelques grosses ficelles pour expliquer les événements et retournements de situation… En bref, le récit reste attrayant et prenant, mais malheureusement pas exempt d’erreurs qui gâchent la puissance du grand final. Les amateurs de films d’action, où les explosions et les fusillades priment sur le scénario, ne devraient pas être frustrés outre mesure... Ce qui sera le cas des autres. Les dessins de Stefano Martino, mis en couleurs par Elmer B. Santos, restent cela dit de très bonne facture et sauvent dans la mesure du possible les errements scénaristiques. Une conclusion efficace, bien qu'en deçà du potentiel du triptyque.