L'histoire :
Melville, le pingouin qui vit occasionnellement dans le frigo de Mamie, vient annoncer une excellente nouvelle à Grippy : le lézard bizarre et effrayant de la boîte aux lettres est parti pour quelques semaines de vacances. Tout content, le félin sort de la maison avec la joie de pouvoir enfin relever le courrier avant même que son ami ait eu le temps de l’avertir que le lézard a loué sa maison à un crocodile durant toute la durée de son absence ! Échappant de peu à la gueule de l’animal prêt à l’engloutir, Grippy tente alors de convaincre le nouvel habitant de ne pas le manger. Mais ni la manière douce ni la matière forte ne fonctionnent. Le crocodile semble être complètement cinglé et il annonce même avoir avalé l’homme qui tentait de forcer sa porte pour y déposer du courrier. Loin d’abandonner, le chat cuisine une fournée de succulents cookies et tente de le convaincre de ne plus manger de viande. Mais lorsqu’il apprend que le croco a dévoré son médecin qui voulait lui interdire la même chose, Grippy préfère lui faire croire que ses biscuits sont en fait des petits rongeurs tachetés. Et comme si tout ça ne suffisait pas, Mamie lui annonce que ses petits enfants vont venir passer la journée chez elle. Cependant, pour le rassurer, elle lui précise qu’ils ne seront pas tous là. Seulement dix sur les quinze…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chat aussi paresseux que gourmand, Grippy est un peu le cousin germain de Garfield. Sauf qu’aux lasagnes, il préfère largement les cookies. Animal de compagnie de Tom et Nina (dans les P’tits diables, du même auteur), il a depuis l’année dernière les honneurs d’avoir sa propre série de gags en une page. Les blagues se déroulent cependant dans un tout autre univers que celui des P’tits diables, dans une sorte de seconde vie où le chat vit avec une Mamie pleine de pêche et un pingouin vivant dans le frigidaire et se souciant du réchauffement climatique. Grippy peut tout à fait converser avec les protagonistes de la série, et il vit des aventures domestiques bon-enfant, où l’humour est toujours présent. Pour insuffler de la nouveauté au cœur de ce second album, l’auteur lance deux fils rouges : un crocodile venant passer ses vacances dans la boîte aux lettres de la maison ; et la venue des petits enfants de la propriétaire. Concernant ces derniers, on peut confier qu’ils feraient aisément passer Tom et Nina pour des anges, c’est dire ! Si l’album est particulièrement plaisant et satisfera tous ceux qui apprécient la série mère, on regrettera tout de même une toute petite chose. En effet, on aurait aimé que Dutto fasse apparaître tous les petits enfants dans le déroulement des sketchs et pas seulement la chef de bande, ne serait-ce que les entrapercevoir discrètement. À part cela, l’album est très agréable, plein de bonne humeur et tout à fait dans le ton de la série aux deux garnements diaboliques…
