L'histoire :
Il était une fois, au pays des princesses, un jeune homme assez insignifiant, Albert Colin, qui cherche du travail. Son père lui a tracé le chemin plutôt boueux et franchement repoussant d'une vie à la campagne : marié à sa cousine, les pieds dans la fange, à cultiver ses légumes, entouré d'un troupeau de bambins au groin sale et d'une bande de cochons crétins congénitaux et nazeux, (à moins que ce ne soit l'inverse). Mais Albert, notre héros, comme tout héros digne de ce nom, rêve bien sûr à une vie meilleure. Quelle n’est pas sa chance de rencontrer, sur la place du marché, un commercial vantant les mérites d'un métier plein d'avenir : livreur de pizzas ! Après avoir envoyé sa cousine de femme, ses morveux de gamins et son père avec son avenir tout tracé se faire voir, il est embauché. Et c'est parti pour quelques séances de formation musclée, afin d'éviter les pièges que recèle la livraison de pizzas au moyen-âge. Il ne lui reste plus qu'à emprunter les routes peu sûres, le cœur plein de craintes et la besace pleine de calzones…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prenez votre planche (à pizza, euh à dessin), posez-y votre boule de pâte (un point de départ rigolo), étalez-là bien (il faut que ça dure sur 46 pages), étalez, étalez encore, n'ayez pas peur, même si ça paraît trop fin à certains endroits. A présent, mettez tous vos ingrédients (des trolls, des visquocéphales des champs (!), des trouvères chantant du Rage against the machine, des nonnes super sexy, des dragons qui réchauffent leur flammekueches), ajoutez quelques gouttes de sang, saupoudrez de tripes « spécial gratin » et mettez au four thermostat 9. Pour vous faire une idée un peu plus précise, imaginez donc le réalisateur Peter Jackson au début de sa carrière (Bad taste) qui rencontre... Peter Jackson 20 ans après (Le Seigneur des Anneaux). Un peu comme si Ronald McDonald se baladait en pleine Terre du Milieu. Vous l'aurez compris, ça part dans tous les sens, c'est complètement délirant, totalement gratuit, hautement relaxant et franchement hilarant. Bon d'accord, c'est aussi largement assisté par ordinateur pour les couleurs, mais le dessin est sympa et retranscrit bien la folie qui règne dans le cerveau bouillonnant d'Augustin. Ding ! Ah, c'est cuit, à table !
