L'histoire :
Sim, Mac et Sonny, trois super-potes de collège, ont hérité d’un téléphone portable d’une puissance inouïe… mais ils ne se souviennent pas comment. En effet, après s’être défini comme utilisateur en déposant un peu de son ADN, Sim s’est rendu compte que les milliers d’applications de ce potable lui permettaient de transformer en une fraction de secondes le téléphone en bazooka, deltaplane, moto, skate anti-G… Or, certainement en raison de la dangerosité monstre que recèle cet outil high-tech, les trois copains ont les militaires et les agents d’une milice privée aux fesses. Ils se rafraîchissent la mémoire en regardant la vidéo enregistré sur ledit portable, qui retrace les évènements de cette fameuse nuit des étoiles filantes qu’ils ont collectivement oubliée. Le soir de celle-ci, ils avaient décidé de camper sur la colline de Woodbury, pour observer le ciel. Ils avaient alors assisté à une sorte de collision entre deux OVNI, et l’un d’eux s’était écrasé à proximité. C’est dans la carcasse de l’appareil encore bouillant qu’ils avaient découvert la boîte noire contenant le portable. L’hologramme d’un scientifique était alors apparu, leur demandant de le protéger et de lui rapporter, en raison d’un grand danger. Il avait conclu sa brève apparition par un mot mystérieux : « Moshi »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Illimité se présente comme une aventure bigrement dynamique et rocambolesque, s’emparant des ingrédients qui font triper tous les gamins de 10 à 90 ans : un joujou high-tech tout puissant, une traque infernale par des militaires bourrins et des men-in-black dotés de dispendieux moyens, une origine certainement extraterrestre… Vous l’aurez compris, la vraisemblance n’est pas le credo de ce thriller fantastique d’action et saupoudré (d’un peu) d’humour. Léger dans son fonds, le scénario de Benjamin Ferré n’en demeure pas moins super divertissant et pleinement cohérence dans son registre. L’origine du génial téléphone se révèle petit à petit, la perte de mémoire des protagonistes s’explique parfaitement et se compense… Reste encore à connaître la finalité et les enjeux que dissimule l’engin. Or sur ce plan, le scénariste attise notre curiosité avec de nouveaux mystères. Un nouveau « jeune » protagoniste antagoniste fait notamment son entrée en scène remarquée. Ce second opus semble terminer un premier cycle en diptyque, mais nombre de zones d’ombres restent à être explorées (le cliffhanger est cruel). Afif Khaled livre quant à lui un dessin parfaitement abouti et bien agréable, mélange d’un style humoristique caricatural (pour certaines tronches de personnages) et d’un semi-réalisme peaufiné (pour les décors). Bref : pour peu que les ventes des premiers tomes de cette série soient un brin généreuses, les auteurs devraient pouvoir faire, à terme, un joli carton auprès du public djeunz concerné…
