L'histoire :
Au temps de l’Egypte antique, Maître Razor El Naktoub est le grand Vizir des 2 terres. Mais sa haute fonction ne l’empêche pas d’être également un pilleur de tombe. Il cherche, dans le plus grand secret, à mettre la main sur un papyrus qui lui dévoilerait le 4e nom d’Isis, grâce auquel il devrait pouvoir dominer les Dieux eux-mêmes ! Il reçoit alors la visite d’Horus et d’Anubis, tous deux au courant de ses manigances. Les deux compères lui confient une mission : dérober pour eux les reliques sacrées d’Isis, en échange de quoi il obtiendra l’immortalité. Pendant ce temps, Ishanti, une apprentie danseuse sacrée, attend impatiemment, tout comme ses perfides camarades, la grande danseuse de Saba, Ofra, une des plus grandes artistes vivantes. Mais la belle s’avère être plus qu’une simple danseuse et sa présence dans les parages, alors que les reliques d’Isis vont être exposées au public, est bien loin d’être innocente…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Crisse revient en force avec cette nouvelle série pour laquelle il s’occupe du scénario et du dessin. Il nous transporte cette fois dans l’Egypte de Pharaon, au cœur d’une intrigue conventionnelle, mais traitée avec humour. Le langage qu’il utilise est totalement décalé avec les personnages, notamment lorsqu’il fait parler les dieux égyptiens, à la gouaille pas vraiment royale. Il donne aussi la parole au chat de l’héroïne, qui ne nous épargne pas ses pensées sur les araignées, ou sur l’attitude décidément bien hautaine de ces maudits chats persans. Son dessin est légèrement semblable à ce qu’il réalise d’habitude, mis à part un renforcement informatiques des reliefs et effets de couleurs (signées Fred Besson), qui attribue au graphisme un aspect particulièrement lisse et léché. L’univers qu’il crée pour Ishanti est très propre, peut-être trop parfait, trop « brillant ». Tout rutile, tout est astiqué à outrance dans cette Egypte qu’on imaginait un peu plus poussiéreuse. On ne peut s’empêcher de contempler, de pages en pages, ces captures d’écran comme tirées tout droit des derniers films d’animation de Disney. Au-delà de ces décors un peu factices, Crisse se donne tellement à fond dans les détails, qu’il force l’admiration. Et rien que pour ce travail, Ishanti vaut le coup d’être lu et admiré avec attention !