L'histoire :
Été 1871, Fort McPherson. La grande plaine du Nebraska s’est transformée en lieu de rendez-vous. Les montagnards ont invité les Indiens, les soldats, les chasseurs d’ours, de lièvre et de loups. Tous sont venus pour répondre à l’appel de la grande expédition de chasse. On y croise même Buffalo Bill. Pour Jeremiah Johnson, ce n’est que du show. Ce pèlerin n’a jamais tué un indien de sa vie. C’est le plus mauvais tireur des plaines. Il est tout juste bon à parader dans les journaux. En même temps, comment lui en vouloir, Buffalo Bill est là pour raconter des histoires de l’Ouest sauvage aux snobinards de l’Est. Il ne fait de mal à personne. C’est le mot moderne. Le soir, au coin du feu, Jeremiah Johnson rencontre White Eye qui veut se joindre à la chasse. Même s’il n’a jamais chassé dans les montagnes du Nebraska, White Eye a une petite expérience en la matière. Jeremiah Johnson lui explique son plan : ils vont remonter la plaine vers le Dakota où se trouve sa cabane. Le lendemain, Jeremiah Johnson, Bigfoot, Pete Coyle et White Eye partent sur leurs destriers. Sur le chemin, Bigfoot demande pourquoi Buffalo Bill n’est pas avec eux. Jeremiah Johnson lui répond non sans humour qu’il aurait sali son beau pantalon en daim dans les Big Horns. C’est alors que White Eye raconte comment il a perdu un œil. Pour la petite histoire, il se trouvait avec Yankee Jude, prisonnier des Sioux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin de la pentalogie orchestrée par le duo d'experts scénaristes Fred Duval et Jean-Pierre Pécau. Une aventure qui, soit dit en passant, a duré pendant près de quatre ans ! Au menu, les épisodes se sont enchaînés avec une jolie cruauté, les éviscérations, les énucléations et les scalps se sont enchaînés. Jeremiah Johnson montre à chaque fois son instinct légendaire, qui le pousse à tous les stratagèmes pour liquider de l'lndien, en bonne et due forme. Justement, il manque parfois un fil conducteur narratif et les évènements se superposent les uns derrière les autres, sans que l'on sache ce que cela apporte. Mais est-ce là l'essentiel ? Avec ce nouveau chapitre, on entre un peu plus encore dans l'univers des trappeurs de l'Ouest, sanguinaires à souhait. On sent le feu qui crépite et la cuisse de bison qui rôtit à la braise. On entend le bruit du couteau qui s'aiguise et les rires fortement soutenus. Par leur dessin et leurs couleurs, Jack Jadson avec Nuri Sayago nous font entrer dans cet univers poisseux testostéroné et viril (pas toujours très correct), même si certains défauts graphiques sont à souligner. Cette série a le mérite de nous donner envie de (re)plonger dans le fameux film de Sydney Pollack avec Robert Redford.