L'histoire :
Rome, 64 après J-C. Un incendie géant ravage le cœur de la ville. Le jeune Gaius Mus recherche son père pris dans les flammes de ses écuries. Il parvient à le retrouver puis à l’extraire du brasier. Malheureusement pour lui, il est gravement brûlé. Dans un dernier souffle, il murmure un énigmatique mot à son fils : « la salamandre ». Son fils pleure son père et lui prépare les funérailles qui lui conviennent. Le cadavre est brûlé trois jours, tandis que Gaius Mus devient à son tour chevalier, en récupérant la bague de son père. Il hérite aussi de sa fortune, mais surtout de ses affaires, ainsi que de son esclave, Afer. Son père était un assureur dans la ville et il a bâti sa fortune sur l’assurance des propriétaires sur les risques d’incendie... Désormais, il doit poursuivre les affaires de son père, sachant que la colère monte étant donnés les dégâts causés par l’incendie géant. Gaius doit désormais rembourser tous les assurés ou quitter Rome à tout jamais. Il fait le choix de rembourser ses clients, mais se met sur la paille. Dans le même temps, les hommes du préfet Tigellin viennent le chercher afin de le conduire à lui. Le préfet lui impose alors une mission difficile…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les auteurs Stéphane Piatzsek et Guiseppe Quattrocchi présentent une histoire basée sur un fait historique réel : le grand incendie de la ville de Rome en 64 après J-C. Le scénariste raconte en particulier la vie du jeune Gaius Atius Mus, qui bascule à la suite de la mort tragique de son père dans cet incendie. L’intrigue se développe d'abord autour de cette affaire incendiaire, dans laquelle Gaius va plonger malgré lui, avec l'entreprise d'assurances familiales. En lien avec cette catastrophe, le préfet du prétoire lui impose ensuite de trouver les coupables. A peine promu assureur, le jeune homme se mue donc en enquêteur... Ce qu’il va découvrir va bouleverser son univers et lui faire prendre conscience qu’il est peut être l’instrument de forces bien plus grandes que lui. Guiseppe Quattrocchi encre le dessin, à partir d'un story-board réalisé par Alessia Lapo. Ce travail à quatre mains aboutit hélas à un résultat plutôt mitigé. En effet, dans cet univers réaliste, les personnages apparaissent rigides et parfois approximatifs dans leurs traits. La colorisation ajoute de surcroît un effet de lourdeur sur les traits des personnages. Cependant, on note un travail plus approfondi sur les décors, notamment les représentations des monuments de la ville de Rome. Ce premier tome ouvre donc une enquête complexe, aboutit et bien ficelée, qui devrait se dérouler sur plusieurs albums...