L'histoire :
Sur Chritz, un des satellites de la constellation des trois sphères, deux jeunes enfants s’apprêtent à effectuer une démonstration de leurs talents de surfeurs sur tôles. Le jeune garçon, Elijah L-yys, tenant du titre, entend son entrée annoncée par le speaker. Son adversaire est une jeune fille du nom de Tallula-Ja et celle-ci voudrait bien connaître l’effet procuré par les acclamations de la foule. Elle propose alors à Elijah de lui donner un baiser s’il accepte d’échanger leur ordre de passage. Le jeune garçon accepte et la démonstration peut alors commencer. Assistent à la représentation des militaires de l’Empire, qui cherchent deux enfants souches pour piloter leur nouvelle génération de meccha. Ils les trouvent dès qu’ils voient nos deux surfeurs sur tôle. Suite à un accident, Elijah chute, attribuant la victoire à Tallula. Les militaires s’entretiennent alors avec les parents d’Elijah afin de l’acheter ! Mais les négociations tournent court : à travers une flamme, sort une espèce de spectre nommé exxo-virus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
D’emblée, ce premier opus de L’empire des mecchas, la nouvelle série de Téhy (Yiu, L’ange et le dragon…) choque par un visuel surprenant… Le « dessin » réalisé avec la contribution de Philippe Fenech (Tuff et Koala) parait initialement sublime. Mais il est en réalité composé de photographies retravaillées à grands coups de palettes informatiques, dans un esprit assez proche de Husk. Certes, le travail est énorme mais peut-on encore parler de dessins ? Paradoxalement pour un récit de science-fiction, l’impression laissée est plus celle, totalement ringarde, du roman-photo… L’histoire, quand à elle, joue à fond la carte du space-opéra, multipliant les références évidentes à Star Wars ou aux mangas en général. Le début de l’album est assez difficile à suivre : on découvre en premier lieu le présent de notre héros avant qu’un flashback vienne reprendre l’histoire à son commencement. Elijah L-yys, roi des immortels est donc un premier tome intéressant de par son traitement, mais un peu brut de décoffrage du fait d’un certain manque de lisibilité de certaines cases. Pour autant, le classicisme du scénario peut laisser entrevoir une suite à l’envergure encore plus large. A tester…