L'histoire :
1742. Fortesresse de Louisbourg, en Acadie. Yann de Kermeur ordonne que les canons soient armés afin de tirer sur la forteresse. En effet, quelques-uns de ses hommes ont été capturés et il compte bien les libérer par la force ! La riposte du capitaine Wagner ne se fait pas attendre, jusqu’à l’intervention providentielle du gouverneur Duquesnel. Wagner est alors arrêté pour son comportement qui a mis en péril l’intégrité du bâtiment. Il se défend en expliquant de Kermeur est le seul responsable. Quant à Kermeur, l’envoyé du roi, il n’a fait que se défendre. Monsieur de Villéon et la princesse Mali prennent alors la défense de l’épervier. Puisque Wagner est suisse, il ne peut être jugé que par la justice de son pays. Aussi, en attendant, il sera aux arrêts, sans solde, dans ses quartiers, et un rapport sera envoyé à Maurepas. Pendant ce temps, à Versailles, Maurepas échange avec Chevigné. Le Masque leur a encore échappé ainsi que Madame de Séverac et Lemoine. Ils rencontrent le vicomte de Boisgelin qui s’apprête à regagner l’hôtel du Grand-Maître…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le canevas qui fait le succès de ces aventures corsaires se poursuit avec les intrigues à la Cour du Roi, les espions et les ordres secrets de Louis XV, la face cachée des gentilshommes, la nouvelle vie forcée d’Anne de Kermellec (qui ne se laissera pas faire), et le périple de Yann qui apporte des ordres royaux devenus obsolètes depuis leur émission. Tout se passe dans un court laps de temps une fois que le marin a mis pied à terre, après un voyage périlleux, et nous restons en suspens à la fin de ce tome. Qu’adviendra-t-il à la princesse Mali ? Sa mort éventuelle aurait d’énormes conséquences sur l’entente et les alliances entre les peuples. Comme dans les tomes précédents, l’histoire est bien construite, avec une densité d’éléments à la fois historiques et imaginés qui fait la force scénaristique de cette série. Nous ne présentons plus le talent graphique de Patrice Pellerin, par sa rigueur et son réalisme, la finesse de détails notamment pour les décors intérieurs, les navires et autres bâtis de l’époque. Les aventures de Yann de Kermeur restent passionnantes mais souvent trop courtes à chaque tome. C’est bien là le seul reproche que l’on puisse faire à l’auteur.