L'histoire :
Quelques temps après avoir vaincu la peur de son ombre, Epiphanie Frayeur fête son neuvième anniversaire avec ses parents au restaurant Chez Pepe Roni. Tout va pour le mieux pour elle, depuis qu'elle n'est plus oppressée par la peur viscérale qui l'empêchait d'avancer. Mais, alors que le gâteau d'anniversaire arrive à leur table, ses parents vont lui demander quelque chose qui va profondément la déstabiliser. Ils n'ont jamais rencontré ses amis, et ils souhaiteraient qu'elle organise une fête d'anniversaire où elle pourrait les convier. C'en est trop pour Epiphanie... La peur reprend le dessus, et elle se retrouve à nouveau dans cet autre monde, au plus profond d'elle-même. Cet univers fantastique lui est maintenant familier, et elle va recroiser les personnages qui l'avaient accompagnée dans sa première quête. Irma, le Docteur Psyche ou encore Alfio Demonico l'attendent pour fêter avec elle cet anniversaire. Au cours de leur discussion elle leur fait part de la demande de ses parents. Et le verdict est sans appel. Pour venir à bout de cette nouvelle angoisse elle va devoir perdre son sérieux et retomber en enfance.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second tome, nous retrouvons les personnages que nous avions tant aimé dans le premier volume, et nous suivons à nouveau Epiphanie Frayeur, qui va devoir trouver le courage d'affronter une nouvelle peur enfantine, et qui va se lancer dans une introspection. Séverine Gauthier nous propose une fois de plus un scénario qui nous fait voyager dans un univers inspiré des contes traditionnels, à l'image de ses précédents albums (L'Homme Montagne ou Cœur de pierre), avec toujours cette touche poétique et onirique qui nous séduit. Les jeux de mots sont subtils, savoureux et apportent de la légèreté au récit. On notera également les différentes allusions fort appréciables, à la littérature (le banquet d'Alice au Pays des merveilles est revisité pour notre plus grand plaisir) ou encore au cinéma (la lune de Méliès nous fait de l'œil, et quelques Astroboy ou Gremlins ont pris place dans une salle de cinéma). Clément Lefèvre, quant à lui, vient sublimer ces angoisses enfantines, en nous transportant dans un univers graphique foisonnant de détails, qui nous replonge en enfance dans une atmosphère tendre et duveteuse. Un petit bijou qui séduira aussi bien les enfants qui s'immergeront sans peine dans cette aventure extraordinaire, que les plus grands qui poseront un regard attendri sur les enfants qu'ils étaient. Une véritable pépite qui met en avant le grand talent de ces deux artistes.
