L'histoire de la série :
Dans ce monde fantastique, lorsqu’un dragon s’installe sur un territoire, son influence maléfique s’étend sous la forme d’un voile invisible qui transforme tout être vivant en monstre hideux et écaillé. Ce phénomène, appelé le « Veill », se déclenche de manière aléatoire : il peut être immédiat ou prendre plusieurs semaines à se déclarer, selon le sujet. Seules les vierges peuvent pénétrer dans le veill sans craindre de métamorphose. Un ordre de farouches guerrières répondant à cette caractéristique indispensable a donc été créé pour lutter contre les dragons : la geste des chevaliers dragons.
L'histoire :
En ces temps barbares, la guerre entre les forces impériales et les tribus sardes s’éternise et se focalise sur la ville charnière et portuaire d’Arsalam. L’enjeu est à la fois l’accès à la mer des Soupirs et le contrôle du fleuve des Mouves, voie commerciale et militaire vers l’orient. Du côté des Sardes, deux jeunes, vaillants et intelligents guerriers sont rivaux pour la place du chef : Louis et Fils de Rouge. Une entente leur permet de s’organiser pour une énième et rusée percée. Du côté impérial, le grand Chambellan et duc d’Armont qui dirige les forces armées, est impétueusement amoureux de l’impératrice. Pour servir au mieux sa Majesté, il décide de se rendre sur place pour comprendre comment la petite unité de Chevaliers Dragons qui a été réquisitionnée en renfort, parvient à mettre systématiquement en échec un ennemi dix fois supérieur en nombre. A la tête des Chevaliers Dragons se trouve en effet une farouche et gracieuse jeune femme rompue à l’art du combat rapproché, Amarelle. Celle-ci accepte mal que leur précieux art du combat, qu’elles ont façonné pour éradiquer d’ordinaire les dragons, soient ainsi dévoyé… mais elle est toujours restée fidèle à l’Empire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans La geste (…), le contexte d’heroïc-fantasy a beau être toujours le même, les scénarios qu’en extirpe Ange parviennent toujours à se renouveler dans la qualité. Surtout, l’auteur bicéphale (composé d’ANne et de GÉrard Guéro) apporte un grand soin aux dialogues et instille des enjeux généralement captivants, au sein desquels s’entremêlent à égales mesures des considérations diplomatiques, martiales et amoureuses. Dans ce tome 17, première partie d’un diptyque annoncé, le dragon n’est pas la problématique prioritaire. Il en faut certes un, qu’on voit vers la fin, majestueux et colossal comme toujours, et qui aura assurément un rôle prépondérant à remplir dans la deuxième partie du diptyque. L’intrigue se focalise plutôt sur une classique guerre de position entre un pouvoir central et des belligérants rebelles. Trois protagonistes principaux se détachent : les chefs de guerre antagonistes Louis et Amarelle, ainsi que l’honnête Chambellan d’Armont. Aux élaborations de plans, s’alternent de puissantes et chiadées scènes de batailles, à la hauteur du talent graphique de Vax, pour la seconde fois enrôlé pour assurer le dessin sur cette série (après le tome 13). La rencontre entre la chair et l’acier a lieu dans un décor oriental et aride, pour une intrigue palpitante qui culmine lors d’un spectaculaire « tremblement de terre ». Un très bon Geste, en somme…