L'histoire de la série :
Dans ce monde fantastique, lorsqu’un dragon s’installe sur un territoire, son influence maléfique s’étend sous la forme d’un voile invisible qui transforme tout être vivant en monstre hideux et écaillé. Ce phénomène, appelé le « Veill », se déclenche de manière aléatoire : il peut être immédiat ou prendre plusieurs semaines à se déclarer, selon le sujet. Seules les vierges peuvent pénétrer dans le veill sans craindre de métamorphose. Un ordre de farouches guerrières répondant à cette caractéristique indispensable a donc été créé pour lutter contre les dragons : la geste des chevaliers dragons.
L'histoire :
La ville de Faïza a perdu son imposante aura politique et culturelle, le jour où un formidable dragon dévasta le Palais du Doge. La créature fit alors de nombreuses victimes directes et indirectes par l’intermédiaire de son veill. A l’époque, la geste des Chevalier Dragon avait mobilisé 5 de ses meilleures guerrières pour anéantir le monstre. Une seule survivante en était revenue vivante, annonçant avoir terrassé la bête. Nul autre témoin ne put confirmer le succès de cette confrontation et vingt ans plus tard, la rumeur court que le dragon habiterait toujours le Palais des Doges. Cependant, pour les besoins d’un couronnement, les héritiers du doge ont promis une forte récompense à qui rapporterait un pendentif contenant la précieuse pierre d’Arken, se trouvant logiquement toujours dans l’enceinte du palais. Or à ce jour, aucunes des expéditions de mercenaires n’en est revenue, ce qui relance l’hypothèse de la présence d’un dragon. D’ordinaire peu impliquée dans les questions politiques, la geste accepte donc cette fois d’y envoyer deux guerrières confirmées et une jeune apprentie. Certaines que le dragon est mort, elles courent néanmoins mille dangers car la zone est infestée de créatures ayant subies les mutations du veill, toutes plus dangereuses les unes que les autres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il était promis pour le tome 4… le voilà finalement décalé sur ce tome 5 : tadaam, Christian Paty œuvre (enfin) au dessin de cette série emblématique. Pour saluer la contribution, le scénariste Ange fait une entorse au règlement, qui veut que dans chaque album de belles et farouches guerrières défient un horrible dragon. Cette fois, on confirme : le dragon est mort par avance, ce qui n’empêche pas les lames de nos belles de virevolter et le sang d’horribles créatures de gicler. Et puis, pour les groupies, il y a tout de même un flashback sympa. L’aventure se révèle donc largement à la hauteur des précédentes, et ce pour deux raisons. Tout d’abord, les personnages sont plus fouillés que d’habitude. Leurs rapports sont moins manichéens, leurs histoires personnelles déterminent leurs caractères de manière cohérente, sans en faire de trop. Ensuite, l’ambiance est angoissante à souhait, avec toujours la question sous-jacente du dragon ayant survécu. On se sent épié au milieu de cette végétation luxuriante, et cela ne s’arrange pas une fois que les protagonistes ont pénétré dans le fastueux palais en ruine. Bien entendu, le talent de Paty est pour beaucoup dans cette bonne pioche. Sous les crayons de cet expert en heroïc-fantasy (La cicatrice du souvenir), nos chevaliers dragons bien-aimées sont plus gracieuses que jamais et les décors, les cadrages, les scènes d’action s’équilibrent à merveille. Sans doute le meilleur épisode depuis le premier album…