L'histoire :
Au milieu du vent et du froid, Marie-Job Kerguennou transporte du tabac. Sur le chemin, elle aide un vieillard : c'est une âme en peine à qui elle permet de tenir une promesse non respectée avant sa mort et qui la condamne à errer sur terre.
Marie-Jeanne Hélary grelotte dans sa tombe car on lui a volé le linge qu'elle avait tissé pour lui servir de linceul. Bien mal acquis ne profite jamais. Mais le bien d'un mort...
A la suite d'un pari d'ivrognes, la petite Monik passe pour un écu la nuit dans un charnier. Avec son écu, elle fait dire une messe pour l'âme du purgatoire qui en a le plus besoin et sauve l'âme de l’ancien seigneur local. Sa bonne action désintéressée sera récompensée et lui vaudra la reconnaissance du châtelain descendant de l'âme sauvée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plusieurs histoires personnelles nous sont ici contées. Toutes en rapport direct avec la mort ou plutôt les morts. Toutes se passent, évidemment – vue la collection (Soleil Celtic !) – en Bretagne. Cet album fait penser aux livres de la collection Contes et légendes de... A savoir des histoires de gens simples qui réalisent des bonnes actions et qui en sont récompensés, ou inversement qui pèchent et sont punis. Ces histoires édifiantes appartiennent aux classiques de la littérature populaire et reposent sur le terreau des contes et légendes universelles transposées en un contexte régionaliste. Les récits ici réunis en recueil sont, à ce titre, exemplaires. Marie-Jeanne et Monik font des bonnes actions, elles en sont récompensées alors que les méchants cupides doivent rendre leur bien mal acqui. En raison de ce fond moralisateur, on pourrait croire que cet album est destiné exclusivement à un public jeune. Il n'en est rien. La qualité de l'adaptation rend ce titre intéressant pour un public bien plus large. L'atmosphère de la paysannerie bretonne sur fond de catholicisme moral est crédible. Les dessins sont de même très réussis, avec des lumières particulièrement bien rendues. Bref, une bonne surprise à recommander.
