L'histoire :
Galaad, le fils du défunt roi Ban de Benoïc sauvé puis élevé par la dame du lac Viviane, et Mordred sont pris au piège des sanguinaires sirènes et de leur enchantement maléfique. N’écoutant que leurs incantations, ils se battent à mort, sans réaliser qu’ils composeront tous deux leur repas. Merlin surgit, privant les vipères de leur festin, n’ayant d’autres choix que de rendre sourd les deux guerriers. Galaad, surnommée Lancelot par les sangsues de la mer, du fait de son habileté à la lance, et Mordred trouvent leur salut dans la fuite, laissant Merlin derrière eux. Alors qu’ils s’apprêtaient à revenir sur leurs pas afin d’aider leur sauveur, Morgane, la demi-sœur d’Arthur, leur confie une mission. Cette dernière éprouve l’irrésistible envie de mettre fin aux jours de Lancelot. Elle charge le korrigan Korrig d’avertir Viviane de la situation, qui s’empresse de porter secours à Merlin malgré les avertissements. En revenant à Kamelot, Arthur de Pendragon, désabusé, apprend l’enlèvement de sa reine Guenièvre par les Pictes. Merlin disparu, plus personne ne peut les mener au Graal. C’est alors que son cousin Gauvain lui présente Perceval, le petit-fils de l’actuel gardien du Graal, Bron, le roi pêcheur. Celui-ci prétend connaître le chemin menant au calice sacré, vers les terres désolées…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette saga celtique et mythologique, l’histoire ne cesse de croître en intensité et monte en puissance crescendo au fil des épisodes. François Debois maîtrise habilement la complexité de la quête du Graal associée aux multiples méandres des histoires et personnages secondaires. Le fil rouge est clair et distinct, parfaitement rythmé, tandis que les quêtes annexes se multiplient en faveur de l’apparition et de la disparition des protagonistes, anciens et nouveaux. L’auteur de Magus, des Arcanes d’Alya ou du Dieu des cendres (pour ne citer que les plus « connus ») joue habilement de ces aventures connexes pour progresser dans la véritable quête dont dépendent tous les acteurs : celle du Graal. Le tout est magistralement mis en dessins par Stéphane Bileau qui, malgré certaines maladresses, notamment sur des visages parfois peu reconnaissables, sait mettre en exergue les décors et les scènes de combat, tout comme celles de magie (Viviane maîtrisant les eaux). On notera également des disparités au niveau des couleurs, nous laissant prendre un personnage pour un autre (les scènes de début avec Gauvain et la couleur de ses cheveux). Le résultat d’ensemble demeure tutefois agréable. Malgré ces petites imperfections, ce quatirème opus reste d’une grande cohérence et d’une qualité qui nous fait languir de la sortie du prochain opus !
