L'histoire :
Dans un lointain avenir, sur la planète Barrayar. Le jour de l’enterrement de son grand-père, l’espoir renait chez le jeune Miles Vorkosigan. Méprisé par cet illustre aïeul, en raison de sa petite taille et de sa chétivité, l’héritier de cette prestigieuse famille de dirigeants va désormais pouvoir porter officiellement le titre de Lord Vorkosigan. C’est avec deux attèles antigrav aux jambes (Miles se les est brisées en présageant de ses capacités physiques, lors d’un entrainement), qu’il affronte la foule des invités, épaulé par la belle Elena, sa promise. Son père, premier ministre de l’empereur Gregor, le convoque alors en son bureau. Il lui propose de prendre le poste d’administrateur du district Vorkosigan : Miles sera un jour ou l’autre Seigneur-Comte, il faut bien commencer un jour à exercer des responsabilités. Mais sa mère tranche plutôt pour un séjour sur la planète Béta, où il pourra rendre visite à sa grand-mère et… être accompagné d’Elena. En effet, suite à son accident aux jambes et en amont des responsabilités qui vont découler de la mort de son grand-père, Miles a besoin de se détendre. Or Elena, fille du fidèle sergent Bothari, le garde du corps personnel de la famille depuis des années, semble toute indiquée pour cela…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parmi la série de romans qui composent la formidable saga originale Vorkosigan de science-fiction, écrite par Loïs McMaster Bujold, 4 d’entre eux ont décroché un prix Hugo et 2 le prix Nébula ! Un palmarès inégalé dans l’histoire de ces récompenses ultimes de SF. L’adaptation en BD de la saga par Soleil, ici dans la collection congrue Cherche futurs, était donc dans l’ordre des choses… Le scénariste Dominique Latil fait donc sien un contexte futuriste particulièrement riche et complexe. Ces aventures se déroulent dans un ou deux millénaires (à cette échelle, on n’est pas à un millénaire près), sur une lointaine planète, régie par une société de castes et dotée d’outils et de vaisseaux high-tech. Honni en raison d’un physique chétif, le jeune héros est doté d’une psychologie ambivalente : ses parents l’imaginent vertueux et compétent et… il passe néanmoins tout ce premier opus à se fondre dans une mouise particulièrement poisseuse (dont le dénouement sera à découvrir dans les tomes à venir). Or, à mesure que Miles Vorkosigan emprunte des chemins de perdition, le dessin de José Maria Beroy y perd en finition : les premières planches sont véritablement chiadées (quoiqu’inscrite dans des cadrages et un découpage très denses) et la fin se fait plus triviale (moins d’arrières plans, traits plus épais). Cette légère inconstance visuelle ne nuit cependant pas au divertissement de cette mise en bouche, qui demeurera agréable pour tout amateur de science-fiction.