L'histoire :
A Los Angeles, la police retrouve le cardinal Horst Généro mort sur le capot de sa voiture. Il vient de se suicider en laissant derrière lui un étrange message en lettres de sang noté sur le mur de son salon. Alors que les inspecteurs font le relevé des indices dans la pièce, une religieuse fait son apparition. Il s'agit de Jolà Miranda, la secrétaire du Cardinal avec qui il a causé par téléphone avant de mourir. Celle-ci raconte à la police le peu de chose qu'elle sait sur l'affaire, avant de s'en aller. Peu après, elle téléphone à son tour au responsable d'un ordre mystérieux. Elle décide de quitter son poste et de mener a bien sa mission au nom de la vérité. Pendant ce temps, à Chicago, l'inspecteur Yanis poursuit son enquête sur les meurtres de la mafia chinoise. Les indices sont maigres mais ils ont permis d'arrêter deux suspects qu'il va falloir interroger. Il s'agit de Samaëlle Pope et de sa gamine muette. La police a ouvert son dossier, qui contient des éléments intrigants. Il semble que Samaëlle soit beaucoup plus âgée qu'elle n'y paraît, mais surtout qu'elle sorte déjà de prison, où elle était détenue pour meurtres…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La suite de ce thriller ésotérique prend des allures d'enquête policière bizarrement ficelée. Tout d'abord, le découpage du scénario de Nicolas Pona dans cet album peine à être limpide. On passe d'une scène à l'autre sans transition, ce qui n'aide pas à l'appréhension globale de l'histoire. Au fur et à mesure que l'enquête avance, on accumule des indices bigarrés, qui nourissent encore la confusion. Malgré tout, on comprend que des forces méphistophéliques sont à l'œuvre et que les interventions du Tria Fata sont nécessaires pour rétablir l'équilibre. Ce Tria Fata rassemble Samaêlle et sa fille, ainsi que la vielle dame aveugle. De plus, Yanis, l'inspecteur de police, semble lui-même être une pièce importante de ce puzzle ésotérique. Un dieu caché et mystérieux sera sans doute la clé de l'énigme. La fin de l'album apporte enfin quelques éclaircissements et présage d'une suite surprenante. Le dessin réaliste de Juan Ferreyra reste dans la ligné du tome précédent, avec un travail de découpage et des cadrages tortueux, pas toujours explicites. Néanmoins, un soin est apporté aux décors qui ne manque pas de précision, surtout sur l'architecture des maisons et des bâtiments. Un thriller mitigé, donc, sur fond de crimes et de mystères, qui plaira surtout aux amateurs du genre.