L'histoire :
Prise entre les feux de l’armée britannique et des soldats français, Geneviève de Beaumont, plus connue sous le nom de Chevalier d’Éon, vient de mourir sous les yeux de Lya, sa fille adoptive. Enragée d’avoir perdu sa seule parente et amie, Lya élimine facilement les soldats anglais autour d’elle, en jurant qu’elle vengera la mort de Geneviève en faisant tomber de leurs trônes les Rois Louis XVI et Georges III. Pour ce faire, elle décide de poursuivre la mission de sa mère consistant à sauver Lady Margareth Kemble Gage, l’épouse du Général Thomas Gage condamné à mort pour collaboration avec les rebelles américains. Poursuivie par ses ennemis des deux pays, Lya doit escorter la condamnée jusqu’au quai où les attend un navire qui ramènera Margareth dans son pays natal auprès des rebelles. Afin d’échapper à un trop gros nombre d’adversaires, la fille du Chevalier d’Éon se dirige vers la station Hackney Coaches afin de voler une calèche. Mais Pierre-Augustin Beaumarchais, agent secret aux ordres du Roi de France, a la même idée qu’elle. La rattrapant facilement, Beaumarchais se lance alors dans une passe d’armes et d’échanges verbaux. Hélas, son plaisir de s’écouter parler lui porte préjudice au moment où Lya et Margareth arrivent enfin en vue du navire qui les attend, le « Sally Brown »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux ans d’attente, la série reprend exactement là où se concluait le tome 1, avec le décès du légendaire Chevalier d’Éon. Lya de Beaumont, alias Lady Liberty, prend alors toute sa place d’héroïne, puisque c’est désormais elle qui mène la danse. Même si elle ne fait que poursuivre le plan mis en place par sa mère adoptive (pour le moment), cela permet cependant de mieux cerner son caractère et sa personnalité au sein d’une situation très délicate. Entre les événements qui concernent Lya, les nouvelles de la révolution qui prend davantage d’ampleur en Amérique ou encore le mystère autour de la lettre que Beaumarchais récupère sur le corps encore chaud de Geneviève de Beaumont, le scénariste Jean-Luc Sala ne ménage pas sa peine pour nous embarquer et nous divertir. Et ça marche plutôt bien : cette aventure historique saupoudrée de fiction tient parfaitement la cadence. Cette seconde partie est même encore plus efficiente que la précédente. Aux dessins, Aurore propose toujours le même travail, surprenant et plaisant, avec un visuel réaliste teinté d’influences mangas donnant une vraie fraîcheur au récit. Bref, cette série qui fait la part-belle aux femmes est à (re)découvrir au plus vite, elle a toutes les qualités pour séduire un large public.
