L'histoire :
Au castel Or-azur, la défaite de Lylth, la dévoreuse de mondes, annonce la préparation d’une énorme « banclette » de la victoire. Inventé par feu le baron Hangouphre-le-vorace, il s’agit d’une fête mélangeant banquet et raclette, proposant toujours plus de fromage et de charcuterie. Lanfeust tente bien d’annuler cette tradition, en expliquant que si Lylth a été vaincue et est affaiblie, elle n’en reste pas moins dangereuse. L’urgence est donc de la retrouver au plus vite. Cependant, le baron actuel et époux de C’ian décide de maintenir les festivités afin que ses hommes puissent décompresser tout en se disant qu’il sera toujours temps de partir à la recherche de l’ennemie dès le lendemain. Au même instant, Glin, le fils de Cixi et Lanfeust, débarque via la porte aux étoiles en compagnie de Napo, le bras-droit de sa mère. Inquiet de ne pas avoir de nouvelles, le jeune homme voulait s’assurer que ses parents allaient bien. Quant à Napo, il souhaitait avertir sa maîtresse que les satellites de surveillance ont repéré qu’une autre porte aux étoiles s’est activée à plusieurs reprises sur le monde de Troy. Puis, alors que la banclette démarre, les enfants de C’ian viennent leurs expliquer qu’une étrange petite fille bleue est entrée dans un arbre d’où émane une puissante lumière. Lanfeust sait alors immédiatement qu’il s’agit de Lylth en train de puiser la magie dans l’arbre de la reine Banshee, qu’Hébus et lui ont combattu par le passé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au démarrage de ce nouvel album enchaînant sur la conclusion du tome précédent, de nombreux événements plaisants convergent. D’un côté, on retrouve certains personnages, comme C’ian et le baron Or-azur ; d’un autre, l’existence d’une seconde porte aux étoiles est portée à notre connaissance ; et enfin, la terrifiante Lylth retrouve rapidement de quoi semer le chaos à Troy. Hélas, la joie est de courte durée, car ces événements amènent Lanfeust et consort à aller voir les Dieux du Darshan pour obtenir de l’aide. Cela les lance donc dans une énième quête, où ils doivent traverser Troy, mais où il ne se passe finalement pas grand-chose. Il reste l’humour typique et toujours aussi plaisant de la série, mais on aurait pu espérer mieux pour l’avant-dernier tome de la saga. On notera tout du moins la manière habile dont Arleston relie les deux premiers tomes de la saga Odyssey (formant un diptyque) avec l’intrigue qui a démarré au tome 3. Côté dessin, en revanche, rien à reprocher à Didier Tarquin, qui maîtrise son sujet et offre un album très réussi. Les décors, l’action, les personnages et créatures, rien ne manque à notre bonheur. Reste que côté scénario on est un peu déçu. Arleston garde sans doute toute sa puissance narrative de feu pour la conclusion d’ores et déjà intitulés : Un destin karaxastin…