L'histoire :
Alors que Wotan a laissé ses descendants résister au siège du Walhalla, le jeune Siegfried grandit auprès de son kidnappeur –Mime le Nibelung – qui se fait passer pour son tuteur. Mais la solitude du jeune garçon le ronge. Il aimerait partager du temps avec les autres de son âge, mais l’aspect répugnant de Mime effraie les villageois et le condamne à l’isolement. Un jour, Siegfried découvre que Mime tente de fabriquer une épée. Le Nibelung lui dévoile alors que Wotan en personne lui a demandé de prendre soin de lui et que sa destinée est d’éradiquer le dragon Fafner, qui aurait tué sa mère. Pendant des mois, il lui enseigne donc les techniques de combat. Mais Siegfried est perturbé par cette immense responsabilité. Dans ses rêves, il entrevoit une walkyrie, la même femme qui a jadis sauvé sa mère de la colère de Wotan. Guidé par son intuition, il parvient dans une caverne où git le squelette d’une femme morte depuis plusieurs années, ainsi que les restes d’une épée. Siegfried comprend ce que la Walkyrie lui a signifié à propos de ses parents et que Mime lui cache bien des choses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Se concentrant sur la gigantesque saga des Nibelungen, ce tome 3 ravive un peu l’intérêt global de la série, sans pour autant provoquer l’étincelle attendue. La confusion se fait toutefois plus rare : les épisodes avec Wotan – ponctués de phrases à mystères – sont plus rares et plus clairs. Du coup, l’impression de devoir déchiffrer chaque bulle ou chaque image s’estompe. Le problème demeure toujours dans la difficulté de pouvoir raconter une histoire longue dans le temps. Chaque tome montre des centres d’intérêt différents (dans cet opus, il s’agit clairement de Siegfried) qui disparaissent pour faire place à d’autres dans le suivant. S’il n’y avait Wotan pour maintenir la cohésion, cette saga deviendrait une succession de one-shots. Ici, Siegfried, vraisemblablement destiné à tuer le dragon Fafner, finit par s’acquitter de cette tâche par vengeance. Finalement, aucune véritable curiosité ne jaillit chez le lecteur car le fil conducteur demeure flou. Quiconque ne connaitrait pas l’histoire originelle serait bien incapable de deviner une possible suite. Le dessin demeure toutefois de très bonne qualité. Bien que le dessinateur, Djief, ne soit pas un familier de la collection, il nous dévoile son talent d’adaptation par son trait et son jeu de couleurs très empreints de la palette celtique.