L'histoire :
Autrefois, un anneau d’une grande puissance fut forgé par Albéric, le roi des Nibelungen. Cet anneau était d’une telle puissance, que même les Dieux le redoutaient. Wotan, le père de tout, décida donc d’affronter Albéric. Lorsqu’il réussit à récupérer l’anneau, Albéric y mit une malédiction et les Dieux durent absolument s’en défaire. Pour cela, l’anneau fut remis à un géant changé en dragon, du nom de Fafnir, qui descendit sur terre pour partager la couche de nombreuses femmes afin que la malédiction s’apaise. Plus tard, Sieglinde, descendante directe de Wotan, voit son peuple brisé par les envahisseurs Huns. Promise au roi barbare, elle préfère se livrer à son frère Siegmund avant de fuir avec l’aide d’une Valkyrie. Neuf mois plus tard, alors qu’elle a trouvé refuge auprès de paysans dans le Nord, elle s’apprête à donner vie à un nouveau né, fils de son frère. Mais des envahisseurs cannibales obligent les villageois à se rendre à l’ancienne citadelle des Nibelungen pour se protéger. Pendant ce temps, le frère d’Albéric, leurré par Loge, un Dieu conspirateur, apprend que l’unique façon de récupérer l’anneau des griffes de Fafnir est de passer par le fils de Siegmund, Siegfried…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Six mois après la parution du premier tome, le second opus du Crépuscule des dieux sort pour les fêtes. Cette histoire scandinave a servi de prémisse à de bien belles œuvres, telle la trilogie littéraire de Tolkien (le Seigneur des anneaux) ou l’opéra de Wagner (la tétralogie). Le scénario originel reste tout même assez complexe à partager. Ici, l’histoire est littéralement coupée en deux, avec Sieglinde d’un côté et les Dieux de l’autre. Si cette cassure était à peine perceptible dans le premier opus, elle paraît cette fois suffisamment importante pour faire percevoir 2 histoires différentes. Ce second tome commence par une sorte d’introduction, à la manière d’une nouvelle mise en bouche. Cette introduction est éloignée de la trame du tome 1 et l’on peine à retrouver le lien entre ces deux histoires un peu paradoxales. Une guerre semble se préparer mais cela reste flou ; certains passages avec Wotan sont difficiles à interpréter : sont-ils présents ou flashbacks ? Enfin, avec la seconde moitié de l’album, l’histoire redevient limpide – un peu tard ? – sans pour autant éclaircir la première moitié. Le cliffhanger final reste néanmoins riche, gardant le lecteur en haleine. Sur ce scénario mi-figue mi-raisin, les dessins restent de bonne qualité ; la neige et les décors associés sont bien réalisés et l’on ressent presque des frissons à la vue du froid et du vent. L’alternance nuit-jour-crépuscule permet également d’offrir des décors d’une grande beauté…