L'histoire :
Odin est songeur et pense avec regret en voyant le monde : il a compris que Ragnarok n'était qu'une transition pour ce qui allait venir. Gunar et ses hommes sillonnent la mer déchaînée pour signer un traité entre les Francs. Cependant, le devin Niels est très inquiet. Il a fait un rêve où l'équipage accostait devant une croix et y trouvait une jeune fille. Cette découverte entraînait des malheurs sans nom. Effectivement, le bateau s'arrête devant une terre que surplombe une gigantesque croix. Pendant ce temps, à Rome, un équipage envoyé par le pape se rend dans une arène où s'affrontent des gladiateurs. Ils trouvent un jeune esclave qui possède des dons surnaturels. En effet, l'enfant peut guérir des plaies profondes et autres maladies par le simple contact avec ses mains. Les soldats libèrent le garçon après avoir tué ses ravisseurs et l'amènent devant le pape. Ce dernier est très malade et le pouvoir de l'enfant est sa dernière chance. Ces deux enfants vont changer la face du monde, dans un temps où le Grand Hiver emporte tout sur son passage...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Presque dix ans après son lancement, voici la fin de la série Le crépuscule des Dieux. Se basant toujours sur les mythes nordiques, Nicolas Jarry déchaîne l’action et la violence dans ce crépuscule autrement appelé « Ragnarök ». Comme les autres tomes, il alterne les narrations et les lieux de l’action : on suit toujours le destin croisé de différents personnages qui se rapprochent de plus en plus de l’imminence apocalyptique. Face à l’hiver meurtrier et à l’invasion de Fimburvetr, l’homme doit rassembler ses dernières forces et ses derniers espoirs pour survivre. On ne peut s’empêcher de songer à l’intrigue du Trône de Fer, avec les éléments magiques, la multiplication des personnages et l’invasion de mort-vivants. Dans la lignée des tomes précédents, Jarry sait parfaitement maintenir le suspense tout en distillant les scènes d’actions et de grandes batailles. Avec ce dernier tome et la promesse d’une fin en apothéose, on pouvait s’attendre à un final plein de tensions et de passages spectaculaires. Malheureusement, le dénouement est convenu et prévisible. L’action s’enchaîne mécaniquement, sans réelle fougue ni passion. Même si le mélange de la mythologie nordique et de l’histoire antique est toujours bien dosé, le Ragnarök tant attendu fait flop à la fin de l’album. Le dessin est aussi inégal. Certaines planches sont pourtant impressionnantes, notamment dans la représentation des décors gelés par le froid. Or Djief a parfois tendance à aller trop vite sur le graphisme des visages ; de fait, certaines cases sont grossières dans les expressions des personnages. Le crépuscule des Dieux semble bien fini cette fois et pourtant, une chute à la dernière case nous fait douter de la clôture de la série. Après le Ragnarök, la lumière ?