L'histoire :
Minerve ordonne à Enée de partir à la recherche d’Ulysse le Troyen. S’il refuse, il devra subir le courroux de son bras vengeur et mourra dans les pires souffrances. Accompagné de son père, d’Andromaque enceinte et d’un équipage composé de ses soldats et de quelques troyens, il part donc pour un voyage intergalactique. De planète en planète, ils errent à la recherche d’Ulysse, jusqu’au jour où ils atterrissent sur l’une d’entre elles après qu’elle les eut happés. Tout y semble paradisiaque : fort accueillante, la population locale leur offre une fête somptueuse pour leur arrivée. Enée et son équipage y dégustent un véritable festin préparé à base d’oculus, la plante nourricière de la planète. En quelques heures, Enée remarque le changement d’attitude de ses compagnons. Dociles, ils se mettent tous au travail pour entretenir la planète, oubliant ainsi leur mission. Enée et Andromaque incriminent alors la plante dont les effets seraient bien plus dévastateurs que l’apparente béatitude qu’elle procure. Seulement, pourront-ils aisément se passer du seul aliment qui leur soit disponible ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enée qui croyait s’être enfin débarrassé d’Ulysse au dernier épisode, se voit confier la mission de le retrouver et nous replongeons à sa suite dans la mythologie grecque version SF. S’il s’agit là d’une façon de faire connaissance avec les grands mythes qui ont fait notre histoire, on est un peu déçu du résultat. Comme dans les épisodes précédents, la Reine des Amazones et Le cheval de Troie, le scénario de Valérie Mangin ne rythme pas suffisamment son récit. De la sorte, la plus value de la transcription du mythe à l’univers de la SF est difficilement perceptible. Certes, ce 3e volet appartenant aux Chroniques de l’antiquité galactique (avec le Fléau des Dieux) s’inscrit dans la droite lignée des deux précédents tomes, il n’y a rien à en attendre de mieux, ni de pire. Côté dessin, le trait de Thierry Démarez reste correct, mais sa mise en couleur est décevante. Elle aplatit l’image, gomme les reliefs et accentue donc le manque d’animation graphique de cette série. En revanche, il s’agit d’une bonne introduction à la mythologie pour les ados récalcitrants. A essayer.