L'histoire :
Une maladie inconnue décime la population des Oldis, un groupe de pécheurs, composé majoritairement de femmes. Un jour, le cadavre d’un Bourouwn, un homme du peuple voisin, se coince dans leurs filets. Quelques temps plus tard, des proches de sa race viennent le récupérer, concluent un peu vite qu’il a été assassiné et tuent au passage la personne qui le garde. Ils s’enfuient alors en emportant le corps de leur ami, une petite troupe d’Oldis à leur trousse. Ces derniers se trouvent finalement dépassés par le nombre de leurs ennemis et se font capturer. Ils apprennent alors que le peuple des Bourouwns est lui aussi touché par cette étrange maladie appelée le « Feul ». Peut-être que l’origine du problème vient de la troisième peuplade, les Albinths, qui vit en amont de la rivière ? Bourouwns et Oldis font alors la paix et décident de mener une opération ensemble pour découvrir l’origine du mal et enrayer l’épidémie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Charles Gaudin crée une nouvelle série, pas si longtemps après L'ombre du cinéphage les Princes d’Arclan, toujours chez Soleil. Voici donc Le Feul, pour lequel il s’est allié à l’excellent Frédéric Peynet au dessin. L’intérêt de cette nouvelle histoire vient notamment de la confrontation de 3 sociétés aux mœurs et aux aptitudes totalement différentes. Jean-Charles Gaudin diffuse un message de tolérance et de respect des différences, à travers le discours du vieux Kaliam, chef spirituel des Bourouwns. Son scénario est riche, aussi bien au niveau de l’action que des personnages mis en scène. Frédéric Peynet met magnifiquement en image ce début d’histoire, avec la maîtrise qu’on lui connaît (voir Toran), et plus particulièrement lorsqu’il s’agit de dessiner de belles femmes. Ses personnages sont très expressifs, leur gestuelle et leurs postures, étudiées et réalistes. Son trait s’est peut-être même affiné par rapport à ce qu’il réalisait auparavant. Du pur divertissement de qualité !