L'histoire :
12 juin 1942. C’est l’anniversaire d’Anne Frank. Ses parents lui offrent ses cadeaux pour ses treize ans : un bon pour acheter deux livres et surtout un beau cahier qui fera office de journal intime. Elle s’appelle tendrement Kitty. La sonnerie de la porte retentit : c’est Hanneli qui vient chercher Anne pour aller à l’école. 15 juin. Anne commence l’écriture de son journal intime. Elle parle de sa fête d’anniversaire avec ses amis de l’école, de Rintintin, qu’elle a vu avec ses invités. 20 juin. Anne, née le 12 juin 1929, raconte l’histoire de sa famille. Son père, qui avait 36 ans, a épousé sa mère, alors âgée de 25 ans. Margot sa sœur est née en 1926 en Allemagne. Toute la famille a vécu à Francfort jusqu’en 1933. Son père a déménagé en Hollande où il a été nommé directeur de la société Kolen & C. Sa mère, sa sœur et elle l’ont rejoint quelques mois plus tard, en ordre dispersé. Anne est entrée à l’école Montessori. Aujourd’hui, elle est élève au lycée juif, en compagnie de Margot. Les Lois anti-juives de Hitler ont incité les frères de sa mère à fuir en Amérique du Nord. En 1940, les Allemands ont envahi les Pays-Bas… Un événement qui changea à jamais sa destinée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le journal d’Anne Frank, intitulé à l’origine L’annexe : Notes de journal du 14 juin 1942 au 1er août 1944, est paru en 1947. Cet ouvrage de référence a été publié par son père Otto Franck, seul rescapé de la famille, du camp d’Auschwitz. Pour la petite histoire, il récupère le journal intime de sa fille. Il apprend qu’elle avait envie de l’éditer après guerre, pour témoigner ses deux ans de vie dans la clandestinité. Pour Anne, il décide de réaliser ce souhait. Otto reprend les notes de sa fille et dactylographie deux versions. Un historien lit le manuscrit et écrit un article élogieux, ce qui éveille l’intérêt de plusieurs éditeurs. Ce sont les éditions Contact qui remportent la mise. Plusieurs polémiques ont suivi cette publication, mettant en doute l’authenticité du journal. A chaque fois, la Fondation Anne Frank est parvenue à faire condamner ces détracteurs. Aujourd’hui, ce livre, traduit dans plus de 70 langues et vendu à plus de 30 millions d’exemplaires, figure au programme des livres à lire pour les lycéens du monde entier. Un juste retour des choses. Pour scénariser ce monument évoquant la Shoah, Antoine Ozanam est parti de la version originelle de 1947. Il y transpose habilement le texte en gardant l’essentiel : les doutes, les peurs, les émois et la cache pour échapper à l’envahisseur nazi. Anne est une jeune adolescente comme une autre, on en oublie même à certains moments qu’elle est en danger. Son innocence transparaît à chaque case, avec le dessin efficace et les couleurs simples de Nadji. Un ouvrage à offrir, en ces temps où l’extrémisme et l’intolérance frappent de nouveau à nos portes.