L'histoire :
Roman s'est sorti du piège que lui avait tendu Edith, en transférant son armure d'invincibilité à Agathe, qui a désormais les tatouages caractéristiques de ce sortilège. Il a aussi récupéré son livre des destins, ainsi que la clé qui permet de l'ouvrir. Il ne peut pourtant se résoudre à découvrir ce que lui tend l'avenir. Il est simplement retourné vivre chez son père, qui s'est mis en tête de le marier à Monique. Un bon mariage arrangé lui permettrait en effet d’éponger les dettes de la famille. Roman s'en accommode et se dit qu'il pourrait bien l'aimer. Néanmoins, il passe ses soirées à se saouler, torturé entre le désir de savoir et le risque de devenir fou, redoutant le jour de sa propre mort. Il sait qu'au moment où il ouvrira la boite de Pandore, tout se déclenchera une nouvelle fois, et qu'il sera de nouveau précipité dans des aventures rocambolesques. D'ailleurs, il a bien vu que les hommes en blanc, malgré leur discrétion, étaient toujours présents, attendant sans doute le moment fatal. C'est alors qu'un avocat se présente pour le compte de son client, afin de lui racheter la clé qui ouvre le livre des destins...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Désormais terminée en 5 tomes, Le livre des destins aura décidément été une série à part. Osant de multiples références au fantastique et en particulier aux meilleurs ouvrages issus des comics, Serge Le Tendre et Franck Biancarelli seront néanmoins parvenus à renouveler un genre largement galvaudé. Leur scénario se sera montré ambitieux et les prises de risque graphiques intéressantes. Cet ultime tome ne déroge pas à ce principe. Maintenant que Roman a retrouvé sa peau de simple humain, les auteurs peuvent surfer sur tous les paramètres abordés au fil de l’aventure. On retrouvera alors tantôt un style artistique classique, tantôt des planches hallucinantes en bichromie contrastée, de toute beauté. Quand ce n'est pas pour mélanger les deux au travers d’un découpage graphique et scénaristique inventif. L'histoire est prenante et ne délivre ses clés à bon escient qu'à l’ultime fin. On ressent alors les doutes du héros jusqu'au fond des tripes. Au final, l’hommage à Alex Toth, un grand auteur de comics, est particulièrement réussi. Une œuvre à ne pas manquer.