L'histoire :
En 2051, au MIT (Massachusetts Institute of Technology), une expérience de grande envergure est sur le point d’avoir lieu. Retransmis en direct sur les chaînes du monde entier, le projet appelé « ICR, la révolution » (pour « reprogrammation induite des cellules ») propose pas moins d’aborder une nouvelle étape de l’évolution humaine. Mais au moment d’injecter une préparation aux deux cobayes humains sur lesquels sont braqués les caméras, il y a un souci technique et l’expérience doit être avortée. Lors de leurs débats télévisés, les scientifiques se rejettent mutuellement la responsabilité de cet échec et révèlent des bribes de secrets scandaleux à la population terrestre. Aussitôt, un groupe commando intervient et liquide tout le monde en direct, dans un bain de sang. Les autorités ont beau accuser les éco-terroristes, cela n’empêche pas les manifestations d’éclater un peu partout dans le pays. Le lendemain matin à Lisbonne, Alex reçoit la visite impromptue de 3 amis d’enfance. Sous prétexte de retrouvailles et de faire la fête, ils le saoule et lui font avaler des pilules d’alpha P, une drogue puissante, en très grande quantité...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que cache donc ce premier épisode, derrière une couverture aussi criarde ? Le synopsis de cette nouvelle série, inscrite de manière idoine dans la collection « Mondes futurs » de chez Soleil, se rapproche de celui de Matrix au cinéma. Le monde « alpha » est un monde virtuel sensé être la prochaine étape de l’évolution humaine. A partir de là, rien d’étonnant à ce que ce monde parallèle dans lequel se projettent les protagonistes, soit baigné de couleurs phosphorescentes dignes du film Tron, visuellement assez agressives. D’ailleurs, l’ensemble du dessin de Vukasin Gajic, Yougoslave habitant au Portugal (d’où l’action se situant à Lisbonne), est résolument très infographique. On est assez proche de ce que font Zoran Janjetov ou Fred Beltran sur les Technopères ou Megalex. En dépit des tonalités chromatiques outrancières, mais cohérentes au regard du récit, le travail de modélisation 3D semble titanesque ! Dommage que le scénario soit aussi confus… Dès les premières planches, on est totalement paumé et il faut attendre que le récit se déroule entièrement pour avoir une idée de ce qu’il raconte. Les fans de SF y trouveront toutefois largement leur compte.
