L'histoire :
Une baignade pour se plonger dans Le Sang du Dragon, de l’or en quantité et un ultime affrontement avec le Comte de Cagliostro… Pour autant, le capitaine Hannibal Meriadec n’est pas encore rassasié. Il lui reste en effet une ardoise à faire payer à Louis XIV, responsable lui aussi de la destinée qui a conduit sa mère sur le bûcher. Le voilà donc avec son équipage et la bande de gitans de son ami Juan aux portes de Versailles, sabres et mousquets aux creux des mains. Mais aussi en étrange compagnie... Celle d’un homme encapuchonné, dont le visage est caché derrière un masque de fer. Bientôt, tandis que Juan et les hommes du Mac Lir tiennent coûte que coûte la place face à la garde royale, Meriadec, Dame Elween et leur mystérieux compagnon gagnent les appartements de ce bon Louis. Rien n’arrête le pirate : ni les balles prises en pleine tête, ni les lames aiguisées de ceux qui tentent de sauver la vie du Roi. L’heure de la vengeance a donc définitivement sonné. Louis XIV ne pourra plus rien faire : Hannibal lui a réservé pire que la mort en lui ayant préparé un joli tour de cochon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oyez, flibustiers d’eau douce ! Meriadec cogne une septième fois sa jambe de bois contre les planches d’un album d’aventures grand-public parfaitement rythmé… Habilement préparée par le précédent opus, c’est principalement la seconde partie (30 pages) de la vengeance de notre capitaine-sorcier qui anime ce nouveau récit. Oint du fameux Sang du Dragon et débarrassé de Cagliostro, ce bougre de pirate est en effet bien décidé à se payer le Roi Soleil himself, à renfort d’un tour de canaille particulièrement bien trouvé. Et s’amusant d’un des mystères de l’Histoire pour rester dans le tempo de la crédibilité. Ainsi, le scénario joue un brin les prolongations du cycle précédent en offre un gros dessert teinté de « happy-end ». Puis il enchaîne sur une brève mise en bouche de ce qui constitue vraisemblablement la véritable prochaine intrigue de la série. On se contentera donc de ce petit apéritif constitué de quelques braises pour faire saliver et confier le nouveau suspens à un inquiétant personnage. Un de ceux qui tutoie certainement la Grande Faucheuse et surtout qui veut mettre le grappin sur Meriadec en se chargeant, pour ce faire, d’envoyer ad patres l’ancien équipage du boucanier. Mais point de Meriadec… et trois ex-compagnons sur le qui-vive nous mènent vers un cliffhanger surprenant. Bref, ce scénario « transitoire » joue l’efficacité avant tout en offrant la promesse d’une série définitivement accessible au plus grand nombre et maîtrisant parfaitement les fondamentaux du récit d’aventures. Même constat pour la partie graphique qui, sans forcer son talent (on aimerait que l’ensemble se hisse au niveau de l’alléchante couverture…), se met impeccablement au service de l’action.