L'histoire :
A l’aide du sorcier Accursio, le commandant Vasquez tente de faire parler des elfes prisonniers. Il en soumet un à sa volonté afin qu’il les conduise à la cité d’or des elfes. Pendant ce temps, les bateaux d’Hannibal Meriadec se trouvent pris dans une embuscade sur le fleuve Orénoque. Les Espagnols sont sur les berges et bombardent les navires de toutes leurs forces. Meriadec tente un coup de poker et fait débarquer ses camarades par chaloupe sur le bord. L’entreprise semble périlleuse, voire désespérée. Quand soudain, une armée de mort surgit des eaux et se dirigent vers les troupes espagnole. Les soldats paniquent et tentent de fuir. Meriadec se doute que cette magie noire est l’œuvre de sa fille Lilith. Elle connait la nécromancie et se sert de ce tour pour sauver son père du carnage. Lilith, dont l’enfance est marquée par l’envie de retrouver son père... Elle se souvient de sa fuite dans la neige du château où elle vivait avec sa mère. A l'époque, la tempête de neige faisait rage et Lilith avait du mal à lutter contre le froid. Soudain, une ombre avait surgi et l’avait assommée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Luc Istin et Stéphane Créty poursuivent leur bondissant récit des aventures du pirate Hannibal Meriadec, énigmatique personnage dont la fille Lilith semble être encore plus obscure. Avec ce tome, Istin nous plonge directement dans le cœur de l’action. Une particularité certaine de cet épisode est qu’il ne souffre d’aucun temps mort. Cette intrigue tendue comme un string se répartie selon deux fils conducteurs principaux. L’un se déroule dans le passé de Lilith et va se dévoiler par intermittence, tandis que l’autre se concentre sur l’action principale. Or de l’action, il y en a : embuscades, armée de morts, combats et révélations, donnent à ce tome une grosse dynamique de lecture. On progresse néanmoins facilement dans cette quête de l’or des elfes. Le dessin remarquable de Créty contribue évidemment à faire de cet album un excellent moment de lecture. Les mises en scènes sont énormes, fluidité, dynamisme et précision dans les décors assurent l’ensemble. Le dessinateur pousse le régal visuel via des cases en une planche superbement réalisées. Bien sûr, ce n’est pas encore la fin du périple pour Meriadec et ses compagnons. Mais on avance plutôt pas mal via quelques révélations intéressantes et utiles à la suite de l'histoire...