L'histoire :
Le Seigneur d’ombre Fedath étend chaque jour un peu plus son éther maléfique sur les terres du Dyfed. Pour contrer le mal absolu, le vieux et puissant mage Bran, dernier des ravenfelds, a atteint un niveau de sagesse encore inégalé en combattant sa propre part de ténèbres. Ainsi, il espère parvenir à recréer la pierre de vie Atanys, seule icône divine capable de l’aider à renverser Fedath. Après avoir conduit Bran et ses deux jeunes compagnes Aëfinn et Edna jusqu’à la cité sacrée d’Illahkalaun, le pirate Tor repart de son côté pour d’autres aventures. Bran découvre alors une cité triste, entièrement tournée vers une religion du chaos. S’appuyant sur son aura exceptionnelle, il se transforme alors en messie en prônant l’amour de son prochain. Menacées dans leur domination, les autorités religieuses le font arrêter et le jettent au cachot. Au même moment, Fedath envoie un de ses lieutenant du mal, Théti, faire le siège du Mont Saint-Ange. Cette forteresse est en effet le fief du roi Cathaar, grand maître de la garde pourpre et protecteur de l’épée sacrée qui tua jadis le Dieu créateur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième volet retrouve un peu l’intérêt suscité par le premier volet, bien que l’ensemble s’avère toujours très stéréotypé. Nous baignons ici dans l’heroïc-fantasy la plus pure, accompagnée de tous ses clichés et de ses raccourcis narratifs. Jean-Luc Istin rassemble une foule de récits mythiques, qu’il recrache ensuite dans le désordre. Tels que les légendes arthuriennes (l’épée fichée dans la pierre), la Bible (Bran et son vibrant « aimez vous les uns les autres ») et bien sûr de multiples similitudes avec le Seigneur des anneaux… En tête, Bran est le sosie parfait de Gandalf et le Seigneur d’ombre très très méchant lance ses titanesques armées d’orques hideux à l’assaut des forteresses des gentils tout propres. Même Cathaar, le maître du Mont Saint-Ange, ressemble à s’y méprendre au Vigo Mortensen qui joue Aragorn dans l’adaptation cinématographique de Peter Jackson. Bref, les auteurs jouent manifestement avec les clés du succès de la saga de Tolkien. Par ailleurs, le graphisme infographique de Dim D recouvre un peu de la splendeur du premier tome. Si les gros plans sur les personnages sont très réussis et certaines profondeurs de décors étourdissantes, le maître du copié-collé et des textures plaquées ne peut s’empêcher de livrer à nouveaux des cases aux motifs de fond plus nets que les premiers plans et des effets de lumière criards par dessus des décors plus sobres. Peu convaincant...
