L'histoire :
Comment Léo se retrouve-t-il à moitié pendu tout en haut d’un mur de baffles, lors d’une rave-party sauvage implantée sur le site d’un ancien terrain militaire ? Pour le comprendre, il faut remonter quelques jours plus tôt. Le détective nouvellement papa se retrouve avec ses jumeaux sur les bras, lors d’un entretien pour une nouvelle mission. Sa compagne Marlène, commissaire de police, est en effet coincée entre la visite d’un ministre et une enquête sur un tueur en série. Léo rend donc visite à ses nouveaux clients tout en changeant les couches et en préparant des biberons. Les clients, un couple divorcé, lui demandent d’enquêter sur la disparition de leur fils de 15 ans, Matteo. La mère est chirurgienne, le père chef d’entreprise dans le savon « artisanal » de Marseille… Ils ont semble-t-il délaissé une grosse partie de leur éducation. Léo pose les questions de base habituelles, visite la chambre de l’ado, puis se rend logiquement au lycée de Matteo. La proviseur oppose toute incursion dans l’établissement à des fins d’enquête. Conseillé par Tonton Loco, Léo poursuit ses investigations dans le bar le plus proche, où se trouvent les babyfoots. Il tombe sur la meuf de Matteo, qui se sauve en courant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Léo Loden est une série de polar et d’humour qui a débuté sous la plume de Christophe Arleston et les crayons de Serge Carrère au début des années 90, à une époque où l’on croyait encore que la BD au long cours était un format durable. 26 ans et autant d'épisodes plus tard, Serge Carrère continue d’assurer la partition graphique, mais Arleston passe cette fois 100% et définitivement la main à Loïc Nicoloff, son compère depuis le tome 16 (Froide vendange). Après ce passage de flambeau de 12 ans, les fans n’y verront que du feu sur le ton et le plan narratif. Léo et tonton Loco conservent en effet leurs vannes, leurs méthodes foutraques et plus que borderline. Et néanmoins, une vraie enquête rythmée et rocambolesque se déroule, cette fois dans le milieu des drogués de la techno. Un ado a (semble-t-il) été kidnappé en marge d’une rave-party, et notre duo de détectives s’emploie à faire jour sur l’affaire. Courses-poursuites et remises de rançons se doublent cette fois de séquences layettes, car Léo est désormais jeune papa, ce qui impose a minima 6 biberons et autant de couches par jour… x 2, car il s’agit de jumeaux. Les marseillais apprécieront aussi le nouveau tourist-tour de leur coin de paradis (paradis parfois artificiels), car tout se déroule une nouvelle fois dans les environs de la cité phocéenne, sous l’immuable et bien rodée griffe dynamique de Serge Carrère.