L'histoire :
C’est dimanche à Marseille ! Léo Loden, ancien flic reconverti en détective privé, fait une randonnée sur le mont Julien, en compagnie de Tonton Loco et de sa fiancée Marlène. Le pique-nique bucolique est cependant perturbé par le crash d’un hélicoptère, qui vient s’encastrer entre deux arbres au bord d’une falaise. Avec tout le courage qu’on lui connait, Léo parvient à extirper de l’habitacle le pilote rescapé, mais pas son passager qui s’écrase avec l’appareil en contrebas. Au cours du sauvetage, Léo se casse une jambe… Ce qui ne l’empêche pas de mener ensuite des investigations autour de cette affaire. Il apprend ainsi que le passager décédé dans l’accident, était Pierre-Louis Ragaux, dit Ringo, l’inventeur de la carte à puce. Ce chef d’entreprise génial se rendait justement chez la société Puceplus, pour présenter une nouvelle invention qui allait révolutionner le monde du paiement bancaire. Or, pour éviter tout risque d’espionnage industriel, Ringo avait emporté avec lui l’unique copie de sa découverte… évidemment détruite dans le crash de l’hélico. Les enjeux financiers sont bien évidemment colossaux. Léo commence par interroger la veuve, à qui profite directement le décès. Il s’aperçoit alors qu’il n’est pas le seul à enquêter sur Ringo…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entremêlant humour et enquête policière, ce nouvel épisode de Léo Loden reste fidèle à la tradition. On retrouve au scénario Christophe Arleston et son compère Loïc Nicoloff, avec qui le prolifique scénariste bâtit ses enquêtes depuis le tome précédent. Les investigations dans le milieu des hélicos et des cartes à puce, ne sont pas forcément très limpides mais néanmoins classiques. Le duo de scénaristes a toutefois la bonne idée d’instiller deux éléments qui sortent le récit de sa routine. Primo, Léo œuvre cette fois avec une jambe dans le plâtre (pas très pratiques, les béquilles, pour courser les malfrats sur les toits). Secundo, il met dans son lit une rivale à sa Marlène habituelle (rooôh !). Notons que cette anecdote a le mérite de sortir le personnage de l’image du héros traditionnel, fidèle et vertueux, même si au final, les choses rentreront dans l’ordre (après les quelques scènes de ménage inhérentes à ce type de situation). La partition graphique de Serge Carrère respecte elle aussi le ton des volumes précédents. Un trait humoristique, dans la tradition de l’école franco-belge (« gros nez », à la Franquin) aussi maîtrisé et spontané sur les personnages que sur les décors, et magnifiée par la colorisation idoine de Cerise.