L'histoire :
Rayon meurtre : Dans les rayons d’une grande librairie, Léo et tonton Loco aperçoivent un attroupement devant un stand. C’est Guy-Louis Gattene, présentateur du journal télévisé de 20h, qui dédicace son dernier bouquin sur le grand-banditisme. Soudain, un client sort un flingue et annonce qu’il va le tuer. Gattene se jette aussitôt sur lui et tente de le neutraliser. Des coups de feu partent et tuent un lecteur de la file d’attente. L’inconnu parvient à se dégager et une course-poursuite s’engage avec Léo Loden. Sur les toits, le meurtrier s’envole en deltaplane…
L’évêché était fermé de l’intérieur : A l’aube, la police marseillaise tente d’appréhender Ange Dominucci, un bandit corse notoire, dans son appartement. Alors que ce dernier s’enfuit par la gouttière, il tombe nez à nez avec la capitaine de police Marlène Soral, future inspecteur et compagne de Léo Loden, qui a anticipé l’escapade. Une course-poursuite s’engage alors dans les rues de la ville, qui conduit à l’arrestation du bandit. Menottes aux poings, Dominucci est conduit à la PJ marseillaise, populairement appelée « l’évêché », pour y être « confessé ». Mais alors que la procédure suit son cours, deux taggueurs sauvages également en garde à vue, se rebellent et prennent tout le couloir en otage, à l’intérieur même des locaux de la police…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une fois n’est pas coutume, ce 18e opus de Léo Loden accueille deux histoires indépendantes du fringuant détective marseillais. La première, concernant l’affaire de la dédicace meurtrière, est une réédition d’une histoire courte déjà publiée (en 1994) et remise au goût du jour, à l’aide d’un petit lifting graphique et colorimétrique. Celle-ci remplit le cahier des charges habituel, c'est à dire une aventure mouvementée et parfaitement divertissante. La seconde, en revanche, met en scène Marlène seule (sans Léo, qui pionce durant toute l’affaire), en proie à une prise d’otage un peu tirée par les cheveux, au sein même des locaux de la police. Celle-ci est moins enthousiasmante, car l’héroïne ne ressemble pas vraiment à la Marlène que l’on connait (on peine à l’identifier lors de sa première apparition). Cette enquête serait-elle, elle aussi, sortie des vieux cartons ? En outre, les rebondissements et le dénouement sont quelque peu laborieux (le coup de l’antenne… bof bof). Vinaigre sur le gâteau : le titre, sorte de jingle culinaire à l’impact exotique, est certes en adéquation avec les autres albums de la série, mais il n’a que peu de rapports avec le contenu de l’ouvrage. Bref, un cru moyennement emballant…