L'histoire :
Le 24 décembre, de nos jours, alors que la messe de Noël est célébrée dans une église chrétienne isolée de la région de Bethléem, un commando d’hommes enragés vient perturber l’office. Des armes à feu en main, ils menacent et violentent l’assistance, n’hésitent pas à flinguer au besoin, et kidnappent une vingtaine d’enfants, avant de faire exploser la bâtisse ! Le lendemain à l’aube, les services secrets du Vatican font appel à l’érudition de Nicolas Bondiano, un jeune prêtre spécialiste de la région, pour tenter de comprendre le sens de cette exaction. Deux jours plus tard, le Saint Père en personne lui demande d’accompagner sur place un garde suisse, Jean Condat, pour aider les autorités locales à mener l’enquête et retrouver les enfants. Sur place, une inspection des ruines de l’église leur prouve qu’ils ont affaire à de véritables professionnels. A l’hôpital, ils font la connaissance de Rafqa Shemayel, mère de deux otages, qui les met sur une nouvelle piste : le culte antédiluvien de Baal. Pendant ce temps, une lettre de revendication parvient au Vatican : les terroristes veulent échanger les enfants contre le Lazare de la Bible qui serait toujours vivant …
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Novy (alias Hervé Loiselet), scénariste de cette série, est un touche-à-tout dans le milieu de la BD : il a créé Bodoï et Pavillon rouge, géré les ventes de Lanfesut Mag, dirigé l’Année de la BD, BDMag et Suprême Dimension, et refondu le site de l’éditeur Soleil. Néanmoins, en matière de narration, il a encore une belle marge de progression devant lui ! A nouveau, la trame en one-shot de ce troisième Carnet secret situé dans le sentier battu du Da Vinci Code, est terriblement pénible à suivre. Le synopsis est certes accrocheur : figurez-vous que le Lazare biblique serait encore en vie ! Des agents secrets du Vatican remontent sa piste, enquêtant sur des kidnappeurs d’enfants vénérant le culte antédiluvien de Baal. La documentation préalable parait monstrueuse et les intentions en terme de suspens, semblent louables… mais quel manque de rythme, de fluidité, de lisibilité ! Finir l’album est une épreuve, pour peu qu’on abandonne au passage l’idée d’en comprendre tous les ressorts. Graphiquement, il en un peu va de même avec le dessin d’Antonio Marinetti : un sentiment de densité, des cases hyper détaillées et ultra réalistes, un condensé d’informations, une mise en scène bancale, peu lisible et sans âme ! En conclusion, le constat est cruel : des ingrédients de toute première qualité sont réunis, mais il manque la recette.