L'histoire :
La jeune et sexy basque Garoa Aristeguy vient juste d’être promue inspectrice de police et son profil prometteur lui vaut déjà d’être placée sur un dossier d’une grande sensibilité. Elle enquête en effet sur un cambriolage et une agression au musée de Navarre. Alors qu’elle interroge le conservateur, celui-ci reçoit la visite discrète d’un prêtre, qui le bouleverse. Suivant son intuition, Garoa décide de poursuivre jusque chez l’ecclésiastique, chef des archives à la cathédrale Santa Maria. Mais à peine est-elle sur place, que le prêtre vient d’être retrouvé assassiné ! Le soir même, le conservateur demande à parler à l’inspectrice, alors que la ville est en pleine ébullition éthylique : c’est l’époque de la féria ! Dans un bar enfumé, le conservateur lui raconte alors que le sujet qui intéressait l’archiviste concernait une découverte faite accidentellement par un groupe de randonneurs, dans un canyon inaccessible des Pyrénées. Au fond d’une grotte se trouvaient quelques ossements, des armes médiévales et surtout des jarres scellées en terre cuite, dont le précieux contenu a été miraculeusement préservé. A l’intérieur, des écrits en araméen, sans doute contemporains à ceux de Qumran, se trouvaient aux côtés du sceau de Charlemagne. Les deux hommes ont alors orienté leurs études sur la bataille mythique de Roncevaux, où Roland a tenté de repousser les sarrasins. Mais alors que le conservateur fait ces révélations, Garoa s’aperçoit qu’ils sont observés par des individus patibulaires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Conformément au concept de la série qui prévoit d’aborder 3 mystères concernant la chrétienté en autant de one-shot, ce second volume des Carnets secrets du Vatican ne poursuit pas le dossier soulevé au premier tome. Il se consacre cette fois aux incohérences entourant l’évangélisation de l’Espagne par l’apôtre Saint-Jacques (…de Compostelle) et focalise sur la célèbre bataille de Roncevaux (où Roland, d’un coup d’épée fendit la pierre !). Le scénario de Novy (alias Hervé Loiselet) semble alors des plus documentés, sans doute même trop : il étouffe véritablement le lecteur sous les infos assénées sur un rythme bancal, sans les repères inhérents au travail de scénarisation. Résultat : la lecture est laborieuse, peu palpitante, quand bien même le genre mystique visé (le « sacré dévoilé ») devrait justement susciter l’excitation. On retrouve ici les mêmes travers que pour le premier tome, hélas encore amplifiés… Ajoutez à cela un dessin moyennement convaincant de Dan Popescu (le grand frère de l’Augustin éponyme qui avait signé le premier tome ?), qui peine dans les perspectives de ses cases à se conformer aux évènements du récit. Notamment les batailles moyenâgeuses et la célèbre séquence de la brèche fendue par Roland pâtissent d’un cruel manque de lisibilité. Paradoxalement, alors que le sujet de Jacques de Compostelle pourrait se révéler éminemment passionnant, on retient surtout de cette intrigue historico-ésotérique que la jeune fliquette qui mène l’enquête est basque et participe activement aux férias de Pampelune ! Une chanson de Roland quelque peu inaudible…