L'histoire :
Bienvenu dans le nord, le bout de France, là-haut, tout là-haut. Au milieu d'une citée minière, dans un coron, vit une famille typiquement ch'ti. Le père, la mère, pis eul’fils vont passer un peu de temps avec nous et nous faire vivre la vie de ces gens étranges appelés « Ch'tis ». Naturellement supporteurs du Racing Club de Lens, les chtis sont d'abord caractérisées par un langage étrange, un patois qui reste difficilement compréhensible par le reste de la population française. Leur maîtrise approximative des langues étrangères, conjuguée à leur ouverture d'esprit, leur font adopter des prénoms assez surprenant comme « Clitiss » en hommage au grand acteur et réalisateur Clitiss Woude. Ils sont aussi très fiers des symboles de leur identité régionale, du Lion des Flandres aux splendides beffrois. Il convient d'ailleurs de noter que, grands amateurs de tuning, les ch'tis témoignent au travers de leur voiture, les affection à ces fiers symbole de la puissance de leur villes. Ils se montrent très chauvins : s'attribuant Rouget de l'Isle et préfèrant les pyramides de betteraves, de pommes de terre et les terrils, à celles d'Egypte. Au fait, l'hymne national n'est pas la marseillaise, là-haut, mais les corons de Bachelet.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ne vous y fiez pas, foi de ch’ti, nous ne parlons pas (plus) comme ça. Ces quelques clichés éculés sur le Nord font à peine sourire et ne donnent pas franchement envie d’en connaître plus. Dommage… On y voit quand même Le Touquet (voir page 9, pas si loin de la vérité), Berck (la plus belle esplanade du Pas-de-Calais qui n’apparaît malheureusement pas), les sculptures sur sable, le cap Gris-Nez (il y a aussi le Blanc-Nez). Mais avec des dessins pareils, les touristes vont plutôt fuir ! Ceci-dit on tombe en plein dans le ras-le-bol du film Bienvenue chez les ch’tis. En plus du film, dont on n’a pas encore fini d’entendre parler, 3 BD sur le même thème sont sorties. L’une est même tirée du film et elle a au moins le très net avantage de voir ses bénéfices reversés à des œuvres caritatives. On peut cependant ici relever une chose très vraie : le chauvinisme de la région. En bref, il s’agit d’une BD « humour » avec une « blague » par page… à réserver aux amateurs du genre. Et pour ceux qui l’ignorent encore, le Nord n’est qu’à 2 heures de Paris, nous y avons le même temps, pollution en moins ! Une BD à ne surtout pas prendre au premier degré.
Laurent Pringarbe