L'histoire :
Colin et sa sœur Solen, deux jeunes orphelins tentent de survivre dans les rues d’un village en Grand Bretagne. Le frère, qui s’est occupé d’un déchargement de marchandises sur le quai, découvre que l’une des caisses destinée à un mystérieux armateur contient… des fées. Pour une raison encore inconnue, Solen qui porte un mystérieux pendentif en forme de feuille de chêne, suit son frère chez l’armateur du nom de Lord Lumbley pour sauver les fées. Ils découvrent alors une mystérieuse machine activée par les fées prisonnières. Mais ils doivent rapidement fuir, en barque. La mer houleuse emporte alors Solen, qui est récupérée par Morgane et Lord Lumbley. De retour sur la terre ferme, Colin tombe de son côté sur l’inspecteur Adam, qui mène une enquête sur une série de crimes atroces. Ce dernier remarque le mystérieux pendentif en feuille de chêne, le même que celui retrouvé sur l’une des victimes. Un capitaine leur apprend que cette feuille de chêne leur permet d’accéder à Brec’hellean, seul lien entre le monde réel et Avalon. Adam et Colin, aidés de quelques policiers se rendent à Stonegrey pour activer le passage. C’est alors qu’ils se retrouvent dans un quartier de Londres en plein milieu de la journée….
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’originalité de cette histoire se trouve dans l’alchimie entre histoire policière et magie celtique. Dans ce second opus, il est question de dévoiler la nature de certains personnages : la fée Morgane semble jouer un double jeu et Adam, certes brillant inspecteur, montre ses défauts. L’heure est néanmoins à la traque envers Lord Lumbley et celle-ci est assez bien menée. Dans cette chasse à l’homme pour sauver Solen, le scénariste Nicolas Jarry lève le voile sur pas mal d’interrogations et la magie celtique prend de l’ampleur. Mais tout n’est pas dévoilé et la totalité du mystère ne sera révélée que lors du prochain et dernier épisode. Sur ce scénario maîtrisé, les dessins restent atypiques. De par leurs traits ondulés, les personnages n’ont guère de clarté, ni de structure. Parfois, les visages sont à peine dessinés par quelques points noirs, et à d’autres moments leurs expressions manquent de cohérence. Le détail et les nuances y sont souvent absents. Les cases panoramiques deviennent donc illisibles et leurs couleurs associées, assez monochromes, n’arrangent rien. Ce second opus est certes plus lumineux que le précédent très sombre, un progrès qui ne cache pas le style pour le moins atypique des auteurs…